A l’en croire, la mission onusienne les a remis  auprès d’une organisation locale, partenaire de l’UNICEF pour le suivi avant leur intégration dans la communauté. À noter que ces 73 jeunes sont venus de Rwindi, dans le territoire de Rutshuru et sont cantonnés au camp militaire de Mambango.
A savoir également que ces jeunes ont manifesté la volonté d’intégrer l’armée après s’être échappés du recrutement forcé du M23 dans les territoires de Rutshuru et Masisi,  ces derniers affirment  avoir assisté à plusieurs scènes de tueries de leurs pairs ainsi qu’à d’autres exactions, selon  des sources locales.

Seuls, dix enfants tous des garçons dont leurs âges varie entre 15 et 17 ans, et leurs noms figuraient sur la liste des jeunes ayant été en attente pour la formation militaire avant leur intégration au sein des FARDC.

Un des enfants âgé de 16 ans a témoigné s’être échappé des mains du M23 au niveau de Bushanga dans le territoire de Masisi. « Nous étions en train d’élever des chèvres. Les M23 sont venus et ont récupéré mes amis. J’ai reçu une balle perdue à la main lorsque je tentais de prendre fuite. Mais ils ont exécuté mes amis avant de les enterrer. Nous étions quatre garçons et trois sont morts. Eux étaient au nombre de six. », a-t-il témoigné.

Selon les dires d’un autre rescapé âgé de 18 ans, lui, est venu de Mweso, ce dernier s’est échappé des griffes des M23, pendant qu’ils voulaient le recruter de force au niveau de leur établissement scolaire, a rapporté Radio Okapi.

« Nous étions à l’école et les M23 sont venus. Ils ont commencé déjà à récupérer les élèves par force. C’est lorsque moi et d’autres amis, nous voulions nous échapper que nous avons rencontré un groupe des rebelles. Ces derniers ont tiré sur l’un des nous qui voulait fuir et est mort sur le champ. Ils sont partis avec nous. Nous avons passé deux jours avant d’avoir l’occasion de nous échapper. C’est ainsi que je me suis décidé, que même si je suis encore élève, je dois intégrer notre armée. C’est pourquoi je me retrouve à Mambango », a-t-il témoigné.

Venu de Kitshanga, dans le territoire de Rutshuru, un autre jeune âgé de 17 ans a parlé des travaux forcés auxquels ils étaient soumis après leur recrutement par le M23.

Il a ainsi appelé le Gouveunent à s’impliquer pour rétablir la sécurité dans leur milieu d’origine. « Ils nous récupéraient par force. Une fois tu résistes, on te tue. Ils nous utilisaient à travers certains travaux. Par exemple, transporter leurs fardeaux, construire pour eux. C’est par miracle que nous nous sommes échappés. Que les autorités nous aident à chasser les M23», a-t-il  expliqué.

Gisèle Mbuyi