Pour le gouverneur militaire ai du Nord-Kivu, le général-major Peter Chirimwami, cette rencontre a été convoquée dans le but de sensibiliser nos compatriotes, les Wazalendo, sur les notions du droit international humanitaire.

Ainsi, il est strictement interdit aux commandants des Wazalendo de circuler avec des armes dans la ville de Goma et que leurs positions doivent plutôt être localisées sur les lignes de front pour assainir la ville touristique avec des forces de défense et de sécurité.

« À l'issue de la réunion et des notions qui nous ont été transmises par la société civile et la MONUSCO, nous avons pris un certain nombre de décisions. C'est qu'on ne doit plus voir un commandant VDP en ville avec une arme. Et les états-majors VDP doivent aller au-delà de la population, et donc, devant les FARDC. À ce moment-là, nous avons la possibilité de bien assainir la ville avec les forces de défense et de sécurité », a expliqué le n°1 de la province du Nord-Kivu.

Pour Jean Claude Bambaze, acteur de la société civile du Nord-Kivu, cette séance revêt une importance capitale, si toutes les résolutions prises sont appliquées sans faille.

Pour un acteur de la société civile du noyau du territoire de Rutshuru, Jean Claude Bambaze cette séance revêt une importance capitale, si toutes les résolutions prises sont appliquées sans faille. « Nous repartons avec un sentiment de satisfaction parce qu'à un moment donné, on venait de constater que les VDP commençaient à se comporter comme ils veulent et il n'était plus question pour eux de respecter les droits de l'homme. Et donc, le moment que nous avons eu pour qu'ils soient, encore une fois, appelés à l'ordre, qu'ils comprennent qu'ils sont aussi passibles de justice quand ils commettent des abus, en tout cas pour nous c'est un sentiment de satisfaction », a-t-il déclaré.

Pour sa part, le commandant des VDP, Beauer Luanda dit avoir été outillés en matière de droit international humanitaire, et ils vont veiller à ça dans leur exercice de travail, en se réjouissant également de la tenue de ces assises, dont a été associés ceux de l’Ituri, du Sud-Kivu et de la Tshopo à cette séance de travail.

Pour rappel, ces assises ont eu lieu au lendemain des cas de fusillades mortelles, de braquages, de pillages et d’autres abus ayant conduit à au moins 10 morts, en l’espace de moins de 72 heures dans la ville de Goma.

Le maire policier de ladite ville le commissaire supérieur principal Kapend Kamand Faustin, avait annoncé jeudi 11 avril l’arrestation, par les services spécialisés, des présumés auteurs des braquages ayant fait au moins quatre morts dans la soirée de mercredi au carrefour communément appelé « Entrée président », au quartier Himbi, sur la route Goma-Sake, sans pour autant donner un quelconque bilan à la presse, en suite, l’autorité urbaine a également demandé à la justice, d’organiser une audience foraine afin que ces présumés criminels soient jugés publiquement.

Le maire a émis le même vœu pour le présumé auteur du meurtre par balle de trois jeunes hommes, dans la nuit de mardi à mercredi, dans un restaurant au quartier Majengo, qui est également aux arrêts.

Gisèle Mbuyi