« Je pense que nous ne pouvons pas trouver la paix avec les groupes armés si les communautés locales ne sont pas impliquées. J'ai beaucoup entendu des choses qui se passent ici et ce n'est pas la première fois. Vingt trois ans après, nous revenons à Bunia pour le même problème déjà entendu en mars 2001. Vous tuez des gens gratuitement... Ce qui se passe ici me dépasse. Je ne peux pas comprendre ça. Vous n'avez pas le respect de la vie. Ce n'est pas vous qui avez créé des êtres humains qui vivent dans ce monde. Ils ne vous appartiennent pas... Mais vous ôtez des vies comme si c'était vous les propriétaires de ce monde », a déclaré Jean Pierre Bemba.


Ce dernier a rappelé qu'en tant que gouvernement, les autorités ne peuvent pas être complices de ce qui se passe en Ituri. « Si rien n'est fait, un jour on pourra nous poser la question en disant que nous étions au gouvernement pendant que ces atrocités se commettent, pourquoi n'avons-nous pas agi pour stopper cela », a-t-il ajouté, promettant que ces massacres devraient s'arrêter « de gré ou de force».

Après ces deux jours de dialogue, les communautés et les leaders des groupes armés locaux ont signé un protocole d’accord. Les représentants de 21 communautés et les groupes armés locaux ayant participé au dialogue ont pris au total 9 engagements et résolutions, notamment celui de ne plus « communautariser les conflits ».

Dido Nsapu