Le gouverneur du Nord-Kivu a démenti, lundi 27 novembre, avoir interdit la distribution de l’aide humanitaire du candidat Président Moïse Katumbi aux déplacés, installés à Kanyarutshinya et Bulengo (Nord-Kivu).

Dans un communiqué publié, le même jour, le général-major Peter Cirimwami a rejeté des allégations circulant sur les réseaux sociaux sur l’interdiction de 100 tonnes de vivres et autres biens non alimentaires à ces déplacés.

Ces allégations ont suscité beaucoup de réactions depuis le week-end dans la ville de Goma et des tensions dans les camps des déplacés ciblés par cette aide humanitaire.

« Contrairement aux rumeurs qui circulent dans les réseaux sociaux, faisant état du refus de répartition du présent destiné aux déplacés, amené par le candidat Moïse Katumbi Chapwe par le gouvernorat militaire de province. L’autorité provinciale dit ne pas être impliquée ni de près ni de loin et à ce titre elle prend à témoin la CARITAS Nord-Kivu, structure chargée de la distribution du dit présent », peut-on lire dans ce communiqué.

Par ailleurs, à l’issue d’une réunion le même lundi au gouvernorat entre les autorités et la CARITAS, l’équivoque a été levé et la distribution de cette aide pourrait commencer ce mardi, a confirmé le directeur de cette organisation catholique.

Cette assistance humanitaire avait été remise vendredi dernier à la CARITAS en présence des déplacés au camp de Kanyarutshinya.

Cependant la cargaison n’a pas pu être déchargée afin d’être distribuée aux bénéficiaires.

Patrick Mundeke, cadre d’Ensemble pour la République, parti politique de Moïse Katumbi, affirme que c’est le responsable de la police en charge de la sécurité du camp des déplacés qui avait refusé l’entrée de cette aide dans le site.

« La CARITAS devrait procéder à la distribution du don que Moïse Katumbi a mis à sa disposition et les véhicules de la CARITAS sont arrivés aux camps de Bulengo et de Kanyarutshinya, et la police est intervenue pour dire qu’ils ont reçu l’ordre que ces biens-là ne devraient pas être partagés dans les camps des déplacés. Nous condamnons cette attitude égoïste, méchante face à une misère aussi flagrante, toute initiative chaque main peut compter », a-t-il fustigé.

Pour sa part, le président de la la société civile de Nyiragongo, Thierry Gasisiro,a pensé que la situation humanitaire des déplacés ne doit pas être récupérée par les politiciens.

Il a en outre appelé les autorités à faciliter la distribution de cette aide pour le bien-être de la population déplacés déjà meurtrie :

« C’est avec joie que la population déplacée de guerre a reçu la nouvelle selon laquelle Moïse Katumbi leur a laissé une aide afin de soulager la souffrance qu’ils endurent dans différents camps des déplacés ; cependant nous sommes en train de fustiger le comportement de certains politiciens qui veulent utiliser cette aide pour des fins électoralistes. Nous demandons qu’on allège les conditions et que l’on distribue cette aide aux nécessiteux ».

MMC / RO