FORUM DES AS titre : « Face à Paul Kagame, l’heure n’est plus aux jérémiades, mais à un sursaut patriotique ».

Président national de Nouvel Elan, et nouveau coordonnateur de Lamuka, Paulin Mboma Boko est vivement indigné d’entendre les récentes déclarations de Paul Kagame. Consterné, il déplore « le laxisme du Gouvernement congolais face à cette énième provocation», rapporte ce journal.

Citant le même personnage, ce journal relève : « Face à une menace ou à une agression extérieure, l’heure n’est plus aux jérémiades, mais plutôt à un sursaut patriotique », martèle Paulin Mboma Boko », en ajoutant que « Le porte-étendard de Lamuka invite, dès lors, le peuple congolais à « une vigilance tous azimuts ».

Et dans son éditorial, FORUM DES AS dénonce : « Propos de Kagamé: silence éloquent de l’UA, l’ONU… »

Un silence aussi assourdissant qu’éloquent. Difficile de faire l’économie de ce double oxymore à la suite de cette espèce de « motus et bouche cousue » observée depuis les propos « blasphématoires » du Président rwandais, considère ce tabloïd qui déplore par ailleurs : «Blasphème » contre les chartes respectives de l’ONU et de l’Union africaine. Ce bréviaire de ces deux organisations où est coulé dans le marbre le sacro-saint principe de l’intangibilité des frontières héritée de la colonisation ».

Or, dit-il, c’est ce dogme que le « nouveau Bismarck » des grands lacs veut remettre en cause en faisant part de ses prétentions territoriales sur une partie du Kivu! Simple ironie d’agenda ou démarche préméditée ? C’est hors du Rwanda que l’homme fort de Kigali se rend coupable -en parole- de ce « crime de lèse-intégrité territoriale ».

Pour FORUM DES AS, « La gravité des propos de Paul Kagamé contraste, cependant, avec le silence de mort dans les différents cénacles de la communauté internationale ». D’où, s’interroge-t-il,  « Comment comprendre qu’aucune organisation sous régionale, régionale, internationale, aucun pays n’ait daigné sinon condamner à tout le moins exprimer sa préoccupation par rapport à ces velléités de révisionnisme voire de négationnisme du fondement de la souveraineté et de l’intégrité des pays du vaste monde ? » avant d’alerter : « Se mettre  à redéfinir les frontières actées à l’accession de l’indépendance serait, en effet, la meilleure manière de déstabiliser l’Afrique avec, effet domino oblige, le risque des guerres à la pelle.

Le « dérapage » apparemment contrôlé du chef de l’Etat rwandais ne procéderait-il pas d’une posture à l’effet de contribuer à l’entretien du statu quo ? »..

Alors que LA PROSPERITE titre : « Modeste Bahati, Martin Fayulu, Mwando Simba… ont réagi ».

Le Président rwandais Paul Kagame en tournée en Afrique de l’Ouest, a tenté une fois encore de tester l’attachement des Congolais à l’intégrité de leur territoire. Après les institutions publiques, c’est au tour des acteurs politiques toute tendance confondue de prendre la relève, écrit notre confrère.

FORUM DES AS souligne que « Si le RCD, le CNDP sont parvenus à se glisser entre les mailles des institutions congolaises, le M23 aura eu le malheur de faire face à un régime issu de la passation pacifique du pouvoir de 2018.

Les Congolais à l’unisson ont condamné les velléités de balkanisation de leur territoire, le plus grand de la communauté de l’Afrique de l’Est par le plus petit de ladite communauté à savoir, le Rwanda ».

Au sujet de la réunion avortée des ministres de la Région de l’Afrique de l’Est au chef-lieu de la province du Nord Kivu : « Incertitude sur la tenue de la réunion des ministres de la Défense de l’EAC à Goma », annonce RADIO OKAPI.NET.

La rencontre des ministres de la Défense des pays membres de la Communauté des États d'Afrique de l'Est (EAC) ne va plus se tenir ce mercredi 19 avril à Goma (Nord-Kivu) comme prévu, rapporte ce média (dans sa livraison de ce jeudi).

« Cette rencontre devrait pourtant se pencher sur l’évaluation du mandat de la force de l’EAC, qui a expiré depuis le 31 mars dernier.

Les raisons de la non-tenue de ces assises, ni une nouvelle date de ce rendez-vous n’ont été communiquées », rapporte-t-il.

« S’exprimant à ce sujet le lundi dernier lors de sa rencontre à Goma avec la presse, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a indiqué qu’il ne fallait pas faire des fixations sur les dates » signale ce quotidien.

« Quoi qu’il en soit, on sera obligé de nous retrouver. Donc, il ne faut pas faire des fixations sur les dates, parce que la problématique est connue et l’urgence de se réunir pour discuter à propos l’est aussi », poursuit-il, citant le même membre du gouvernement qui rappelle : « Cette réunion devra discuter de l’avenir de la force régionale, poursuit-il, parce qu’il y a des points sur lesquels la RDC n’est pas d’accord dans la manière dont les choses ont fonctionné.

Comme nous sommes dans un processus sensible, la discussion que nous avons avec la force régionale c’est aussi de nous assurer que de manière progressive, au fur et en mesure qu’ils se retirent, nous soyons en mesure de retourner d’abord les administrateurs des territoires. Vous savez que nous sommes sous état de siège, et donc ce sont des militaires ».

La discussion avec la force régionale « sera évidemment une discussion de vérité », a estimé Patrick Muyaya, affirmant toute fois son scepticisme, selon FORUM DES AS.

LA TEMPETE DES TROPIQUES pour sa part titre : « EAC : la réunion des ministres de la Défense à Goma reportée ».

Cette rencontre qui devait concerner le vice-Premier ministre Jean-Pierre Bemba en charge de la Défense et d'autres comme son homologue ougandais, Vincent Bamulangaki Sempijja, devrait se pencher sur l'évaluation du mandat de la force de l'EAC, ayant expiré depuis le 31 mars dernier, précise notre confrère.

Selon Jean-Pierre Bemba, cite ce dernier, il devait aussi être question d'évaluer la situation sur le terrain, de régler des malentendus contenus dans les rapports des chefs des renseignements militaires et chefs d'état-major, pour « redorer l'image » de la force régionale, mais aussi de repréciser son mandat sur le territoire congolais.

Boni Tsala