Objectif, s’enquérir de l’évolution de travaux et du rapport préliminaire de ces assises consistant à identifier les ressources allouées au sous-secteur de l’EPST, définir les actions prioritaires en vue de faire ensemble le suivi pour parer à toute revendication au cours de l’année scolaire.

Prenant première la parole, Mme le Secrétaire Général à l’EPST, Christine NEPA NEPA, a brossé à l’attention du Ministre l’état d’avancement des travaux dans les sous-commissions, avant de laisser la parole au Président de céans, le Directeur VIMINDE pour circonscrire l’objet de ces assises.

A son tour, il a laissé la parole au Rapporteur de ces travaux, le Syndicaliste Bruno Jibikilayi qui est revenu sur les 7 actions prioritaires déjà retenues par la sous-commission. Il s’agit de : Augmentation salariale ; Réajustement  de la prime de la gratuité  des enseignants des écoles  primaires publiques ; Paiement  des grades transposés ; Paiement  des enseignants  NP pour les écoles secondaires  et bureaux gestionnaires ; Mise  en retraite programmée des enseignants ; Mécanisation de la prime d'encadrement de la paie ; Paiement de la prime pour fonction spéciale en faveur des inspecteurs et prime  pour  fonctions spécifiques en faveur des agents  d'appoint.

Prenant enfin la parole, le Primat de l’EPST a rappelé le circonscrit de cette rencontre : « Nous faisons un travail à l’interne pour savoir ce qui a été accordé à notre ministère, comme allocations budgétaires, Exercice 2024. Et avec ces allocations, qu’est-ce que nous pouvons faire ? Quelles sont les actions que nous pouvons décider ensemble pour exécuter et rencontrer les différents problèmes que nous avons dans notre sous-secteur, dans le cadre vraiment partenarial. C’est comme ça que tous les syndicalistes, je veux dire, le Banc syndical a été associé vraiment dans la transparence. Vous savez que dans notre stratégie sectorielle, au-delà du partenariat, nous avons dans l’axe Gouvernance, une gouvernance transparente également. C’est une exigence chez nous », a-t-il indiqué avant de se faire applaudir par l’assistance.

Le Ministre a invité les syndicalistes à un dialogue sincère, sans chantages et manipulation politicienne.

Les syndicalistes saluent l’approche Tony Mwaba

Les syndicalistes, participants à ces assises ont salué à l’unanimité l’approche Mwaba qui consiste à les associer en amont à la gestion des crédits alloués au sous-secteur de l’EPST.

Faisant le point de la journée, le Vice-président du Bureau de ces travaux, Monsieur Franck Babo Bolima, a indiqué que ces assises ne sont pas un nouveau cadre de négociations pour les nouveaux engagements avec le Gouvernement, mais plutôt une rencontre entre le Gouvernement et le banc syndical pour identifier les ressources allouées au sous-secteur de l’EPST, en vue de décider ensemble sur leur affectation en fonction des axes prioritaires privilégiant l’enseignant. Une initiative saluée par tous les syndicalistes, a-t-il indiqué, dans la mesure où c’est une grande première que la tutelle, qui pouvait faire ce travail seule, a tenu à associer les enseignants à travers leurs syndicalistes pour réfléchir ensemble sur l’affectation en termes d’actions prioritaires de ces ressources.

En clair, il a déclaré :

« Nous avons ouvert les assises. Nous avons commencé d'abord par valider les mandats. Après cela, il y a eu installation du bureau des assises dont il y a un président et un Vice-président. Après ce travail, le président du bureau de la plénière a orienté le débat et nous avons éclaté le débat dans deux sous-commissions dont la première a comme matière, identifier les ressources, après cela lister les actions phares par rapport aux revendications du Banc syndical. Et maintenant, faire la priorité des priorités. Parce que, tout ce qu'il y a comme action est prioritaire. Mais la mission était donnée à cette sous-commission de voir dans les seize priorités,  et récupérer deux ou trois, quatre qui seront mises en application et c'est ce qui fût fait », a-t-il relevé avant de préciser : « Nous avons les crédits alloués à l'EPST, volet « rémunération », maintenant il y a et le Banc syndical, et le Banc gouvernemental qui vont travailler pour identifier les ressources, puis les actions prioritaires et faire le canevas des appréciations de ces ressources. Cela va dire ceci, dès que nous avons le canevas de ces ressources par rapport aux revendications, il n'y a aura plus des remous à ce stade du débat, parce que nous sommes déjà associés en amont », a fait observer Babo, avant d’exprimer la volonté du banc syndical de voir les engagements du Gouvernement coulés en actes liquidatifs : « Nous voulons à ce que, dorénavant tout ce que nous allons identifier comme ressources puissent être intégrées dans les états liquidatifs. En termes clairs, nous disons ceci, au lieu que cela puisse encore sortir des MAD et OPI. Non ! Nous voulons que ça soit intégré dans les états liquidatifs, dans la rémunération. Vous aurez comme conséquence, chaque mois, ces actions seront payées. Parce que nous avons ici, avec les 20.000 FC de la prime de gratuité, on n’a payé que deux mois. Il y a eu cette difficulté, parce que ce n'était pas intégré dans la rémunération », a-t-il déclaré avant de louer l’initiative du Gouvernement : « Je crois que cette action est louable.  Nous remercions le Gouvernement par l'entremise du Ministre de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Technique bien que nous nous préparions encore au mois de juillet pour venir avec un cahier de charge. Au moins pour l'exercice 2024, nous voulons d'abord déceler ce qu’on a obtenu, ce que les enseignants ont obtenu. Et c'est ce que nous allons transmettre en provinces et partout pour les enseignants », a-t-il déclaré.

Revenant sur ce que son camarade a déclaré, le Président de la Délégation syndicale de l’EPST, Monsieur Mwange Kafay, a reconnu les avancées réalisées par le régime Tshisekedi, tout en lui demandant de rehausser une seule fois de sa présence aux assises des enseignants comme il le fait pour les autres secteurs : « On a fait des pas. Moi, j'ai 73 ans, éligible à la retraite ! Mais le message que j'ai lancé au Président de la République, j'en profite ici et c'est notre Chef de l'État. L'enseignant a des problèmes, c'est vrai. Il est en train de résoudre. Et voici là, il a promulgué, il y a un peu d'argent, et laissez-nous faire. S'il y a le ministère du Budget qui ne voudra pas de nos recommandations, nos urgences, nos préoccupations soient prises en charge, le ministère du Budget sera seul responsable. Pardon, les enseignants pleurent et on le voit partout, mais aucune fois dans nos assises il est arrivé. Mais nous souhaiterions et là je peux m'agenouiller devant le Chef de l'État qu'il prenne un peu le temps, une minute, de venir là où les enseignants qui ont réussi la gratuité, parce que la gratuité c'est lui, et dans la gratuité nous, nous sommes artisans, nous l'avons fait,  elle est là et pérennisée sous le leadership de Tony Mwaba. Et je ne fais pas la publicité de Tony Mwaba, car qui n'accepte pas Tony Mwaba est plus qu'un sorcier.», a-t-il lancé.

Prenant la balle au bond, le Président de la Délégation syndicale, Monsieur Médard Mwenge Katay a fustigé l’ignorance, le mensonge et la manipulation de l’ancien Secrétaire Général à l’EPST, Monsieur Jean-Marie Mangombe au sujet du détournement de $ USD 800 Millions donnés au Gouvernement congolais à titre d’appuis budgétaires pour soutenir la gratuité de l’enseignement : « J’entends parler. Moi, je sais que nous étions là, les 800 Millions devraient venir pour le compte de l’EPST. Mais les 800 Millions, on ne les envoie pas au Ministère. Il y a des structures. On les verse au Trésor public, géré par le Ministère des Finances. A ce que je sache, ce n’est pas l’EPST qui gère. Je ne sais pas si le Ministre a même une signature dans cette histoire de 800 Millions. Et le Ministre, Ah ! Bon ! Je ne fais pas l’avocat du Ministre, mais à ma connaissance, je sais que l’histoire de la Banque Mondiale, il y a eu une procédure. Le Ministre n’a pas à signer un chèque, pour pouvoir sortir l’argent de la Banque Mondiale. Non. Et puis, le décaissement, on ne va pas poser la question au Ministre de l’EPST. Mais il y a le PERSE. Ça ne peut pas être décaissé si le Gouvernement n’a pas validé, n’a pas autorisé…Et le Gouvernement passe à travers le Ministère des Finances.», a regretté Mwenge.

Gisèle Tshijuka