Pour le coordonnateur national de la Synergie des missions d’observation citoyenne des élections en RDC (SYMOCEL), Luc Lutala, c’est la centrale électorale qui est la principale responsable, car la CENI a totalement échoué dans sa planification, a-t-il lâché lors d’un point de presse tenu le jeudi dernier à Kinshasa.
 
« La position de Symocel a toujours été claire et constante dès le départ. La Commission Électorale Nationale Indépendante a failli dans le processus de planification. Lors de cette planification, la Commission Électorale Nationale Indépendante doit produire les outils de sa planification : premièrement, le calendrier électoral ; deuxièmement, le budget ; troisièmement, le plan de décaissement convenu entre la CENI et le gouvernement. Aujourd'hui, la question du financement, pour Symocel, est un faux débat, ressemblant plus ou moins à une boîte de Pandore et à un champ fertile ».


Et d’ajouter : « La CENI nous dit qu'elle n'a pas les moyens mais ne précise pas combien elle attend du gouvernement pour terminer ses opérations. Deuxièmement, bien que la CENI ait été instamment priée de publier le plan de décaissement convenu avec le gouvernement, elle ne l'a jamais fait. Pour la Symocel, tous les problèmes financiers rencontrés par la CENI sont dus au fait qu'elle n'a jamais pris en compte les recommandations des parties prenantes et qu'elle n'a jamais cherché à s'affirmer comme un partenaire face au gouvernement, avec lequel elle doit définir les conditions de gestion du processus électoral. La CENI est seule responsable des retards et des erreurs résultant du manque de financement.»

Il sied de noter que le calendrier électoral réaménagé et en attente d'une nouvelle version à cause des difficultés financières, les élections des sénateurs sont prévues pour le 31 mars 2024, tandis que celles des gouverneurs et vice-gouverneurs auront lieu une semaine plus tard, le 7 avril 2024.

Gisèle Mbuyi