Plusieurs Congolais vivant au Burundi sont en train de traverser, depuis lundi 18 décembre, la frontière de Kavimvira pour participer aux élections de ce mercredi 20 décembre à partir de la ville d’Uvira.

Parmi ces ressortissants Congolais, il y a des étudiants.

Le 18 décembre, l'ambassade de la RDC au Burundi a annoncé, via un communiqué, qu’il offrait gratuitement et à tous les Congolais de ce pays, un sauf-conduit spécial pour un aller-retour.

Pour l’Ambassadeur Willy Mulamba Mabika, l’objectif est de faciliter la traversée et la sécurité des Congolais et de leur permettre de participer aux élections.

Il avait noté dans le communiqué que la seule condition qu’il faille remplir pour bénéficier de ce sauf-conduit spécial est de présenter l'original de sa carte d'électeur délivrée en 2023.

Dans la soirée du lundi 18 décembre et ce mardi, de longues files de bus transportant ces Congolais débarquent à la frontière congolaise de Kavimvira.

A cette frontière, un dispositif est mis en place par la Direction générale de migration (DGM) pour se rassurer de leur enregistrement selon les règles.  Des guichets d'entrée et de sortie ont été multipliés, ont rapporté des sources officielles de la frontière.

Ces électeurs venus du Burundi remplissent les formalités administratives aux frontières de deux pays avant de remonter dans les véhicules et se diriger vers le centre-ville d’Uvira (Sud-Kivu).

De leurs côtés, les quartiers généraux des candidats et partis politiques se sont organisés dans les différentes villes du Burundi (Bujumbura, Gitega, Rumonge, Chibitoke, Ngozi, Nyanza …) pour faciliter le transport et le séjour de ces congolais à Uvira.

A Bujumbura, une liste d’électeurs est présentée à l'ambassade pour la livraison du « sauf-conduit spécial » pour garantir la sécurité et la liberté de circulation des Congolais à l'intérieur du Burundi ou à traverser les frontières.

La frontière congolaise ne sera pas fermée pendant le scrutin de mercredi, renseignent de sources de la DGM.

Campagne électorale clôturée avant la date prévue

Par ailleurs, la campagne électorale était restée timide depuis le samedi 16 décembre à Uvira, après l’annonce de l’assassinat d’un candidat député provincial.

Des jeunes manifestants en colère avaient saccagé, arraché et détruit la plupart des affiches et effigies des candidats sur la place publique.

Cette situation a ralenti les activités de campagne pour certains alors qu'ils espéraient maximiser les efforts les trois derniers jours afin de graver leurs noms et numéros dans la tête des électeurs.

En revanche, il y a d’autres candidats qui ont réceptionné le lot des matériels de campagne commandés depuis longtemps à l'extérieur du pays.

D’autres encore dépourvus des moyens financiers, étaient visibles lundi soir sur la place publique, en train de distribuer des bouts de papier sur lequel étaient inscrits leurs noms et numéros.


MMC / RO