Dans son discours d’ouverture du forum, Denis Kadima a souligné que cette rencontre est une opportunité pour la CENI et les différents observateurs nationaux de réaliser qu’ils ne sont pas dans deux camps opposés et que l’institution CENI poursuit le même objectif primordial que les observateurs : celui de la tenue d’élections qui soient crédibles, inclusives, transparentes et dans un contexte apaisé.Le président de la Centrale électorale rappelle que son institution a hérité d’une certaine image négative liée aux cycles électoraux passés. Son bureau, depuis son installation, s’emploie à redorer cette image.

« L’actuelle CENI est bien consciente que les trois cycles passés ont laissé, aux parties prenantes, un goût d’inachevé. Cette institution n’a pas toujours répondu présente aux attentes des uns et des autres et ne s’en cache pas. Mais elle a manifesté sa volonté, dès le début du cycle en cours, en jetant un regard critique sur son action. Tirant des leçons des cycles électoraux précédents, la CENI a identifié un certain nombre de défis dans l’établissement d’une relation de collaboration et de coopération franche et constructive avec ces parties prenantes. », a-t-il déclaré. Et de poursuivre : « La méfiance vis-à-vis de la CENI, une perception négative de l’institution, le retard dans le financement qui affecte le chronogramme électoral à cause de la lenteur dans la prise des décisions, les multiples interférences de certaines parties prenantes, l’insuffisance des effectifs dans les zones insécurisées et une désinformation qui affecte la qualité de notre communication interne et externe. Cette analyse de la CENI a abouti à ce concept qu’est le ‘’rebranding’’ c’est-à-dire redorer son image ».

Il a éclairé l’objectif de l’observation électorale conformément aux instruments légaux de la RDC. « Dans l’entendement de la CENI, l’objectif d’une mission d’observation est de réaliser une évaluation objective, indépendante et impartiale des élections conformément aux instruments légaux de la RDC et aux normes internationales régissant les élections démocratiques dans le monde. Et cette évaluation sans complaisance des observateurs devrait aboutir à des recommandations.

Toutefois, la CENI constate que certains observateurs oublient leurs devoirs de réserve, mais aussi les bonnes pratiques en matière électorales. Malheureusement, la méthodologie dominante en matière d’observation électorale consiste à identifier systématiquement les faiblesses du processus électoral. D’où les observations, les conclusions et les recommandations ont tendance à avoir une connotation négative. », a fait savoir Denis Kadima. Dans son mot de bienvenu, le premier Vice-président de la CENI, Bienvenu Ilanga Lembow, a relevé que ce forum était une occasion favorisant des échanges notamment sur les conditions d’accréditations, les missions, les droits et les obligations des observateurs, mais aussi sur les sanctions éventuelles. Et pendant les travaux, Vincent Tohbi, expert électoral, a brossé l’historique de l’observation électorale avant que Simon-Pierre Nantilamio ne présente la Déclaration des principes internationaux pour l’observation et la surveillance non-partisanes des élections par des organisations citoyennes et code de conduite à l’usage des observateurs citoyens.

Gisèle Tshijuka


(GTM/DNK/Yes)