Les activités économiques sont paralysées ce vendredi 1er mars, dans la ville de Bunia à la suite des obsèques des 15 personnes tuées par la milice CODECO le 16 février dernier à Tali-Singo à une vingtaine de kilomètres de Bunia dans le territoire de Djugu.

Après la levée des corps ce matin à Bunia, les dépouilles ont été transférées à Katsu où elles seront inhumées. Un fort dispositif sécuritaire a été observé à certains endroits de la ville.

Magasins, marchés, stations-services, banques, établissements de télé comminations, salons de coiffures et plusieurs autres commerces sont restés fermés depuis le matin.

Seules les pharmacies sont ouvertes. Aux premières heures de la matinée, quelques habitants parmi lesquels des tenanciers de boutiques, des motards et autres commerçants se sont positionné le long des artères du boulevard Lumumba.

Certains disaient répondre au mot d’ordre de journée de deuil lancée par la communauté Ente dont des membres ont été tués, il y a deux semaines, par une branche de la milice CODECO réfractaire au processus de paix à Tali-Singo.

D’autres disent avoir obéi à cet appel par peur de pillages de leurs biens et magasins s’ils se désolidarisaient de cette action de deuil.

Des policiers appuyés par les militaires des FARDC ont été déployés à certains carrefours et autres points chauds de la ville. C’est pour prévenir d’éventuels débordements, précise le commandant urbain de la ville, le colonel Abeli Mwangu qui affirme qu’aucun incident n’a été enregistré. Une foule immense sous escorte de la police et de l’armée a accompagné les corps des victimes dans une ambiance triste et de forte émotion.

Jeudi dernier, le colonel Abeli Mwangu avait appelé les jeunes au calme après cette tuerie.


MMC / RO