Les opposants Matata Ponyo, Moïse Katumbi, Martin Fayulu et Delly Sesanga seront reçus ce vendredi 30 juin 2023 par le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Dénis Kadima, a-t-on appris des sources proches de cette structure.


Les mêmes sources indiquent que ces ténors de l’opposition congolaise vont s’entretenir avec le numéro 1 de la Centrale électorale sur les questions liées au processus électoral en cours en RDC, affirmant en outre que selon le président de la CENI, ces échanges visent la recherche des voies et moyens tendant à rapprocher les vues afin de rendre le  processus inclusif.


Le 20 mai dernier, ces opposants avaient organisé une marche contre la vie chère, l’insécurité généralisée en RDC et l’opacité dans les préparatifs des élections prévues en décembre 2023 pour exiger les élections transparentes et inclusives,  avant de projeter un sit-in devant le siège de la CENI dans la commune de la Gombe et un meeting à N’djili.


Cette marche a été réprimée par la Police, suscitant plusieurs réactions à travers le monde, parmi lesquelles celle du  gouvernement américain  qui a soutenu dans un communiqué : « L’engagement des États-Unis en faveur du droit de se réunir, de la liberté d’expression et de la liberté de la presse est inébranlable ; ces droits sont le fondement d’une démocratie saine.  Nous soutenons le droit du peuple congolais à manifester pacifiquement pour exprimer ses préoccupations et ses aspirations.  Nous soulignons l’importance d’exercer ces droits de manière pacifique ».


Le communiqué a également salué l’engagement rapide du gouvernement de la RDC à identifier et à détenir les agents de sécurité responsables d’un usage disproportionné de la force, affirmant par ailleurs que « Les Etats-Unis accueillent aussi « l’affirmation par le ministre des Droits humains de l’importance de la justice pour les victimes de violations des droits de l’homme ».


Lors du dernier meeting à Ndjili, Martin Fayulu s’est dit favorable de rencontrer les responsables de la CENI en indiquant : « Nous allons nous mettre ensemble et leur dire voici les règles de jeu. S’ils les acceptent, nous allons participer aux élections, sinon nous n'allons jamais accepter ».


Boni Tsala