Le Président de la République, Félix Tshisekedi salue la mémoire d’Albert Ndele, premier gouverneur de la Banque centrale du Congo décédé samedi à Bruxelles en Belgique à l’âge de 93 ans.

Dans un communiqué signé par le directeur de cabinet, Guylain Nyembo, il est relevé : « En cette malheureuse circonstance, le Président de la République aimerait exprimer, au nom du peuple congolais ainsi qu’au sien propre, « ses condoléances les plus attristées à la famille du défunt ainsi qu’à l’Université de Kinshasa (ex-Lovanium) et à la Banque centrale du Congo », les deux institutions  ayant été marquées par le passage d’Albert Ndele.

Il est rappelé en outre : «  Premier gouverneur de la Banque centrale du Congo et ancien ministre des Finances, Albert Ndele Mbamu , fera partie de ces Congolais qui, au lendemain de l’accession de notre pays à l’indépendance, auront la lourde responsabilité de concourir à la survie d’un Congo révolté et menacé de partition.»

Albert Ndele Mbamu qui est né à Boma au Kongo central le 15 août 1930, a été  le premier étudiant congolais licencié en sciences économiques de l’Université Lovanium(actuelle Université de Kinshasa) en 1958.Mais jusqu’à sa mort, il vivait en exil en Belgique, depuis l’époque de la radicalisation du régime de Mobutu.

Proche de l’«Alliance des Bakongo »(ABAKO) du président Joseph  Kasa-Vubu, il assumera les fonctions de Commissaire Général aux finances et de Vice-Président du Collège des Commissaires Généraux, de septembre 1960 à février 1961.

A l’âge de 30 ans, le 24 février 1961, il est nommé Gouverneur de la Banque Nationale du Congo, fonction qu’il va exercer pendant neuf ans et huit mois. En février 1963, il est nommé par le Premier Ministre Adoula, membre de la Commission technique chargée d’étudier et de proposer des mesures pour lutter contre le déséquilibre financier et économique.

Il a fait véritablement asseoir la Banque Centrale et lancé le programme de la première extension de l’Institut d’Emission et a développé la politique de formation des cadres universitaires, spécialement à l’étranger, pour faire face au départ massif des belges, en  sachant défendre l’autonomie de gestion des ressources de la Banque confrontée au pouvoir politique, grâce à l’assistance du Fonds monétaire international.

Boni Tsala