Le ministre de la Communication et médias et porte-parole du gouvernement a au cours d’un briefing le mercredi expliqué que les Forces armées de la RDC (FARDC) et l’armée ougandaise (UPDF), travaillent ensemble pour, d’une part, partager les renseignements et, d’autre part, envisager des actions ciblées et concertées pour mettre fin à un ennemi commun, les terrorises ADF, responsables de massacres dans l'est de la République démocratique du Congo et des attaques en Ouganda.

A l’occasion de cette communication qui a aussi connu la participation  du général major, Léon-Richard Kasonga et du commissaire supérieur principal, Pierrot Mwanamputu respectivement porte-parole des FARDC et de la Police nationale congolaise (PNC), il a reconnu: « Les tirs d’artillerie entendus dans la journée du lundi, justifiaient  la présence  de « nos hommes sur le terrain, appuyés par les forces armées ougandaises parce que nous avons convenu ensemble de mettre fin à l’aventure des ADF qui sont des Ougandais venus de là mais qui endeuillent le plus la RDC ».

Le terrorisme est mondialement combattu en coalition et que la RDC ne peut rester en marge de ce dynamisme, a insisté le ministre Muyaya qui a ajouté : « Nous sommes conscients de la gravité de ce choix et nous l’assumons, afin de faire jouer à la RDC son rôle de moteur de développement pour la région des Grands Lacs et le continent africain ».

Pour le porte-parole du gouvernement,  l’impératif du retour de la paix dans l’Est du pays, est une priorité pour le gouvernement dirigé par le Premier ministre Sama Lukonde.

Au sujet de la demande d’autorisation préalable du Parlement avant l’intervention sur le territoire congolais de ces forces étrangères au pays, le ministre Muyaya a déclaré que cette opération est une recommandation de cette institution.

Profitant de son intervention, le porte-parole de la PNC, a  fait cette mise au point : « En date du 29 novembre dernier, quand on tenait le précédent briefing, il n’y avait aucune présence des forces ougandaises sur le sol congolais. Contrairement à ce qui se racontait dans les réseaux sociaux et certains médias périphériques. Ce qui a mis la puce à l’oreille des ennemis qui tentaient de faire mouvement vers l’Ituri pour éviter cette menace ».

«La mission de notre armée est de protéger l’intégrité territoriale et indépendante de notre pays. De ce fait, elle a l’obligation de mener des actions sur l’ensemble du territoire national et précisément dans des endroits où la menace est identifiée, a expliqué en ce qui le concerne le général Richard Kasonga.

Ce dernier a par ailleurs précisé : « Nous avions soutenu que nous n’avions pas à vous signaler la présence de forces ougandaises en date du 29 novembre dernier, parce que nous menions des opérations comme nous les avons menées en 2014, 2016 et 2018, indiquant en outre que « ces frappes d’artillerie étaient dirigées en pleine forêt là où étaient cachés ces éléments terroristes et non pas dans des villages ou la population civile vaque librement à ces occupations ».

Selon france24.com, « L'armée ougandaise a procédé à des frappes aériennes et d'artillerie contre des positions du groupe rebelle Forces démocratiques alliées (ADF) en République démocratique du Congo, mardi ».

La veille, poursuit notre confrère, le président congolais Félix Tshisekedi l'avait autorisée à traverser la frontière pour combattre ce groupe.

Boni Tsala


(BTT/PKF)