Une délégation de la famille de l’étudiant Honoré Shama kwete Bushabu de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) tué dernièrement par un policier a échangé lundi avec le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Muhindo Nzangi sur le programme de l’enterrement de leur fils qui pourrait intervenir cette semaine.

Ils étaient accompagnés par des élus de Mweka, quelques membres du comité de gestion de cette institution d’enseignement  universitaire dont son secrétaire général académique et du comité des étudiants de l’Unikin.

Le ministre de l’ESU a présenté les condoléances du gouvernement au père de l’étudiant  défunt  venu de Mweka. De même qu’il a rassuré à ce dernier de l’attention particulière portée par le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, sur ce dossier en justice.

Pour sa part, la famille a souhaité une sérénité dans le traitement de ce dossier afin de permettre à la famille d’enterrer dignement son fils et l’apaisement de tous, même de la communauté universitaire.

Général Sylvano Kasongo : « Les policiers n’ont pas le droit d’utiliser les armes létales contre les citoyens».

«Les policiers n’ont pas le droit d’utiliser les armes létales contre les citoyens ». Tel était  le message du commissaire divisionnaire adjoint de la Police nationale congolaise (PNC) de Kinshasa, Sylvano Kasongo lors de la parade qu’il a organisée lundi au stade des Martyrs le lundi 2 août à l’intention de ses éléments, en réaction aux diverses bavures constatées dans leur chef ces derniers temps.

Il a insisté : « Nous avons des armes létales et aussi des armes non létales. Les armes létales, nous devons les utiliser contre les bandits armés, contre les gens qui ont aussi les armes. Ce n'est pas un citoyen simple sans arme. Les policiers ont été instruits pour utiliser des méthodes policières. On ne peut pas commettre de telles bavures, elles ne seront jamais acceptées ».

Revenant sur la tuerie de l’étudiant de l’UNIKIN, il a annoncé que tous les services spécialisés sont mobilisés pour le rechercher.

La vie humaine est sacrée. Personne n'a le droit d'ôter la vie de quelqu'un. Les policiers doivent respecter les consignes données et surtout obéir aux ordres. Nous devons tout faire pour remettre la confiance entre nous et la population. Il y a eu des cas isolés bien sûr, comme le cas de notre regretté étudiant Honoré. Il y a deux personnes qui sont arrêtées, l'autre est en fuite. On va tout faire pour arrêter le fugitif. Les autres, je crois demain le tribunal de garnison de Ngaliema va déterminer le sort de ce policier indiscipliné, voyou, et incivique, a-t-il dit en soulignant aux commandants que désormais ils endosseront aussi la responsabilité des bévues commises par leurs hommes.

Boni Tsala


(BTT/GW)