L’Etat congolais se lance sur le champ de la mise en marche des entreprises du portefeuille public. Il compte désormais se pencher, à l’issue des négociations engagées depuis plusieurs semaines entre le FCC et le CACH, sur la procédure à mettre en œuvre pour désigner les nouveaux mandataires, ce qui mettra définitivement un terme aux intérimaires en place.

Le comité de suivi de l’Accord FCC-CACH a enchaîné des pourparlers et des questions sans tabou y ont été abordées. Parmi les matières qui fâchent, il relève que la controverse autour des sauts-de-mouton et le partage des responsabilités dans les entreprises du portefeuille de l’Etat ont toujours été au menu de ces échanges.

Les débats qui ont focalisé l’attention au sujet du partage du portefeuille de l’Etat n’ont rien porté sur toutes les entreprises comme entendu dans l’opinion, mais bien plus sur 10 entreprises pour mettre de côté les intérimaires en place si l’on en croit Augustin Kabuya, secrétaire général de l’Udps.

Sur la cinquantaine des sociétés d’Etat, moins d’un quart sont en mesure de prétendre à un fonctionnement acceptable. Celles-ci survivent cahin-caha, grâce à un outil de travail hors normes et d’un autre âge.

Toutes sont moribondes, si elles ne sont pas dans un coma profond depuis de nombreuses années. En un mot comme en cent, ce sont des « canards boiteux». Plusieurs méritent que le gouvernement, sans fausse honte, engage le processus de leur liquidation à l’exemple des Lignes aériennes congolaises (LAC), notent des sources concordantes.

Il en découle que l'audit va se faire pour savoir comment les entreprises ont été gérées. Sur les 10 entreprises publiques, comme l’exige l’esprit de la coalition au pouvoir, tout va se faire dans les normes. Au terme des négociations, le travail final a été remis au chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui, par son pouvoir discrétionnaire, s’attèlera à nommer qui il voudra.

Raymond Okeseleke


(ROL/PKF)