A l'occasion de la Journée internationale des droits de l'homme, le Département américain du Trésor a pris des mesures contre 18 personnes situées en Birmanie, au Pakistan, en Libye, en Slovaquie, en République démocratique du Congo (RDC) et au Soudan du Sud pour leur rôle dans de graves atteintes aux droits humains.

En République démocratique du Congo, ces sanctions américaines visent Musa Baluku, un chef de file des ADF, et ciblent cinq membres clés des ADF qui ont matériellement aidé ce mouvement ougandais à travers « le recrutement, la logistique, l'administration, le financement, le renseignement et la coordination des opérations. », peut-on lire dans le site du Département américain du Trésor.

Hormis Musa Baluku, ces personnes complices sont Amigo Kibirige, Muhammed Lumisa, Elias Segujja, Kayiira Muhammad et Amisi Kasadha. Ils ont tous, selon le Trésor américain, « matériellement aidé, parrainé ou fourni un soutien financier, matériel ou technologique, ou des biens ou des services aux ADF, une entité qui a commis ou dont les membres se sont livrés à de graves atteintes aux droits humains ».

Le Département américain du Trésor explique que ces personnes et entités ont été désignées conformément au décret exécutif (E.O.) 13818, qui s'appuie sur et met en œuvre la loi mondiale sur la responsabilité en matière de droits humains de Magnitsky et cible les auteurs de violations graves des droits humains et de corruption.

Par ailleurs, le gouvernement américain a déclaré son soutien au gouvernement de la République démocratique du Congo « dans ses efforts pour contrer les groupes armés et apporter la stabilité, la paix et la prospérité à la RDC en combattant les ADF et d'autres groupes qui tentent de déstabiliser davantage le pays. » Cette action, précise le Trésor américain, vise à limiter l'accès des principaux dirigeants des ADF aux transactions financières et s'aligne sur les objectifs généraux du gouvernement de la RDC pour lutter contre l'insécurité actuelle dans l'Est du pays.

Depuis le lancement, fin octobre 2019, d’une grande offensive militaire des Forces armées de la RDC (FARDC) contre les groupes rebelles, principalement les rebelles ougandais des ADF, ces derniers se sont illustrés par des représailles contre les civils congolais. Cela, en procédant par des tueries de masse. Portant ainsi le bilan à au moins 157 personnes tuées en moins de deux mois, selon le CEPADHO, une organisation de la société civile basée notamment à Beni, dans la province du Nord-Kivu.

Dido Nsapu


(DNK/Yes)