La gratuité à l’école primaire est entrée en vigueur le 2 septembre, date de la reprise effective des activités scolaires en République démocratique du Congo. Treize ans se sont écoulés après l’inscription de cette mesure dans la Constitution depuis 2005 selon laquelle l’enseignement primaire est décrété gratuit et obligatoire.

Pour concrétiser la promesse de campagne du président Félix Tshisekedi, cette mesure est en passe de faire écho dans les milieux du secteur éducationnel en ce sens qu’elle permet entre temps aux Congolais les moins fortunés d’offrir à leurs enfants un enseignement qui était jusque-là inaccessible.

En effet, des organismes internationaux ont emboîté le pas à cette mesure.

En marge de son séjour à Kinshasa, la directrice générale du Partenariat Mondial pour l'éducation (PME) s'est entretenu ce lundi 04 novembre 2019 avec le ministre d'état de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST).

Alice Albright qui est à sa 4ème visite sur le sol congolais, s'est voulue rassurante quant à l'accompagnement de son organisme aux efforts et à la volonté du gouvernement congolais à assurer de manière équitable, l'accès à l'école et l'amélioration de la qualité des apprentissages.

"Nous travaillons avec la Banque Mondiale, et d'autres pays donateurs. Toutes les priorités du gouvernement, la scolarisation, la mécanisation des enseignants, la gratuité sont pris en compte mais avant il y a un travail de planification à faire et c'est pour cela que nous sommes là pour discuter avec le ministre, voir les priorités et comment le PME peut apporter son appui", explique la directrice générale du Partenariat Mondial pour l'Éducation.

Alice Albright compte aussi échanger avec le premier ministre, question pour elle de mieux connaître la vision et les orientations du nouveau gouvernement, mais aussi s'assurer de la volonté de l'exécutif national et de son engagement à promouvoir une éducation de qualité, efficace, efficiente et accessible à tous les enfants.

Les frais de scolarité étaient à la charge des parents. Ils payaient un équivalent de salaire des enseignants à 100 000 francs congolais (l’équivalent de 60 dollars) en plus d’une prime d’encouragement de 20 dollars tout au plus. Soit 80 dollars par mois (72 € NDLR) ». Les parents devaient également payer les fournitures scolaires.

Raymond Okeseleke L.


(ROL/PKF)