Témoin de la meilleure croissance économique de la RDC pendant qu’il était à la tête du gouvernement, l’ancien Premier ministre congolais pense que les institutions de Bretton Woods (Banque mondiale et FMI) n’ont pas pour vocation de développer un pays. Pour lui, la RDC est capable de se développer sans l'appui financier du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale.

Il reconnait que ces institutions sont importantes pour l’accompagnement au développement, mais la RDC peut s’en passer « grâce à des politiques efficaces ». Il l’a affirmé ce vendredi 20 septembre 2019, au cours d’une conférence organisée par le Think Tank "Investir" à Showbuzz, dans la commune de Ngaliema, à Kinshasa. " L'accompagnement de ces institutions sont importantes certes. Mais, il ne faut pas croire qu'elles doivent absolument être là pour que la RDC puisse se développer", a-t-il précisé.

A cet effet, note-t-il, il convient donc pour les dirigeants congolais de mettre en place des politiques efficaces fondées sur les ressources intérieures et d'améliorer le climat des affaires pour attirer les investisseurs. "Le développement économique passe surtout par là", a-t-il insisté. Il a profité de cette occasion pour exhorter les dirigeants congolais à faire preuve de gouvernance de qualité qu'il définit comme le processus permettant d'obtenir les résultats avec le coût le plus rationnel possible.

Alors Premier ministre de la RDC, Augustin Matata Ponyo avait dirigé, entre 2012 et 2016, le gouvernement sans que la République démocratique du Congo soit en programme avec le FMI. Mais grâce à sa gouvernance, la croissance économique du pays a poursuivi sa flèche montante lancée en 2010. Et entre 2010 et 2015, la RDC a réalisé une croissance moyenne de 7,9 % avec un pic de 9,2% en 2014 et une inflation largement maîtrisée.

Avec la chute du prix des matières premières et la crise politique en 2016, le taux de croissance n'était plus que de 2,4% avant de remonter à 3,4% en 2017. Et malgré cela, ces chiffres de la croissance congolaise est toujours au-dessus de la moyenne africaine.

Dido Nsapu


(DNK/GW/Yes)