« Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 3 004, dont 2 899 confirmés et 105 probables. Au total, il y a eu 2 006 décès », déclare le comité national multisectoriel congolais de la riposte contre Ebola dans son bulletin daté de jeudi et diffusé vendredi. Et « 902 personnes » ont également été déclarées guéries, selon la même source.

Cette épidémie qui sévit dans l’Est de la République démocratique du Congo depuis le 1er août 2018, s’est étendue ces derniers jours à une autre province, le Sud-Kivu.

Le cap de 2 000 morts a été franchi, vendredi 30 août, dans l’épidémie d’Ebola qui sévit en République démocratique du Congo (RDC), selon les autorités sanitaires congolaises. La fièvre hémorragique Ebola, hautement contagieuse, provoque la mort d’entre 25 et 90 % des malades, selon l’organisation mondiale de la santé (OMS). Il n’existe ni traitement ni vaccin commercialisé, mais plusieurs pistes sont à l’essai. Elle se transmet par contact direct avec le sang, les sécrétions corporelles (sueur, selles, etc.), par voie sexuelle et par la manipulation sans précaution de cadavres contaminés.

Alors qu’on la croyait contenue dans certaines des zones de l’Ituri et du Nord-Kivu, l’épidémie d’Ebola s’est étendue au Sud-Kivu et un autre cas suspect a été repéré dans le Maniema. Oxfam, de son côté, relève des faiblesses dans le processus de dépistage, notamment le Thermofash utilisé pour la détection des potentiels cas dans les frontières.

« Il s'agit là d'un autre jalon sombre pour l'épidémie d'Ebola en RDC et aucune fin ne semble être en vue (…). Il est inquiétant de constater que le processus de dépistage d'Ebola, qui repose sur l'utilisation d'un thermoflash pour repérer tout cas potentiel, ne semble pas fonctionner », a déclaré Corinne N'Daw, Directrice nationale d'Oxfam en RDC.

Pour elle, plusieurs des cas confirmés les plus récents « passeraient inaperçus à un certain nombre de points de contrôle de dépistage. » Ce qui la pousse à penser que « les agents de santé locaux en première ligne » doivent recevoir « une meilleure formation et un meilleur équipement » afin de mieux contrôler les passagers dans les postes frontaliers.

Dido Nsapu


(DNK/GW/Yes)