Renouant avec leur mouvement de grève consécutif à la réclamation de l’application du SMIG (Salaire moyen interprofessionnel garanti), les Congolais employés par des commerçants indo-pakistanais et chinois ne comptent pas ouvrir des magasins ce mardi 6 août 2019. Mais au marché central de Kinshasa (Zando), une timide ouverture des magasins ont été observée ce matin à 9 heures 35’.

Aux Établissements Hassan Hachem qui vendent des matériaux sanitaires, sur l’avenue du Commerce dans la commune de la Gombe, les portes restent fermées (à 9 heures 40’). A quelques mètres de là, Saïdi Décor, son gérant, Hamed, gère plutôt une porte entrouverte, regard tourné vers le grand marché. Il dit surveiller les mouvements des manifestants avant de totalement ouvrir son commerce. « Il faut geler, on ne sait jamais ! », répond-t-il à un badaud qui lui demandait instamment d’ouvrir les portes.

Pour des commerces situés dans les cités populaires, il s’observe le même constat. A Mont-Ngafula, les magasins tenus par des Chinois sont restés fermés le matin. A Ngaliema, à Delvaux, des ouvertures timides sont aussi observées. « Cette fois-ci, nous sommes tenaces. Nous irons jusqu’au bout. Nous devons obtenir gain de cause. », a déclaré à DIGITALCONGO.NET, un employé de ces expatriés installés en République démocratique du Congo.

A Magasin-Kintambo, certains magasins des Chinois mais dont les commerces portent les noms des Congolais ont ouvert sans trop se poser des questions.

Hier, lundi 5 août, toujours sur l’avenue de Commerce à Kinshasa, des travailleurs congolais ont tenté de manifester. Leur mouvement de protestation a été étouffé par les forces de l’ordre déployées sur le lieu de la manifestation. « Nous regrettons que la Police, au lieu de nous encadrer, viens ici pour nous frapper », a dénoncé un manifestant.

Dans leur boxe des revendications, figure notamment la suppression de la sous-traitance. Ils veulent aussi faire entendre leurs voix concernant le traitement dont ils font l’objet de la part de leurs employeurs, principalement en ce qui concerne les heures de travail qui, selon eux, ne sont pas respectées. Il y a quelques mois, ces mêmes Congolais avaient manifesté pour les mêmes revendications.

Dido Nsapu


(DNK/Yes)