Réunis dans le « Collectif des médecins non alignés », ces blouses blanches ont décidé de marcher ce lundi pour réclamer leurs droits. Alors qu’ils se dirigeaient vers la Cité de l'Union africaine pour aller rappeler au chef de l'Etat sa promesse faite lors de l'atelier organisé à l'hôtel Bétraice, ils ont été brutalement dispersés par les éléments de la police à coups de gaz lacrymogène et arrestations sur le Boulevard du 30 Juin. C'était au niveau de la jonction de l'avenue des Huileries et le Boulevard du 30 Juin, dans la commune de la Gombe.

Les médecins déplorent « l’usage des balles réelles » par la police nationale. Ils exigent également « la relaxation immédiate et sans conditions » des médecins arrêtés par les agents de l’ordre. « Nous sommes des responsables. Notre marche est pacifique. Comment la police peut-elle utiliser des balles réelles pour disperser les manifestants que nous sommes ? C’est ça l’État de droit ? », s’indigne un médecin, membre de ce collectif.

« Le chef de l’État, lui même, avait promis notre alignement sur la liste de paie, ajoute ce médecin. Pourquoi la police peut saboter notre marche ? Ils doivent libérer tous les collègues arrêtés », déplore-t-il.

Pathy Ngoma, président du « Collectif des médecins non alignés » avait déjà rappelé leur situation difficile après plusieurs mois de démarche infructueuse. Ils s’étaient retrouvés le samedi 22 juin dernier pour faire le point de leur situation. A l'occasion, Ils avaient d'abord salué quelques avancées, notamment en termes de dialogue avec le directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi. Mais un mois plus tard, rien n’a été versé à leurs comptes.

Ce qui leur avait poussé de lancer une mobilisation générale pour ce lundi à travers toute la République afin d'exiger le paiement de leurs primes de risque ainsi que cette mécanisation d’au mois 5 000 médecins. Nous demandons aux médecins non primés « de se mobiliser comme un seul homme et de répondre massivement à la marche de ce lundi », avait lancé le week-end dernier, le docteur Pathy Ngoma. Marche qui a été brutalement réprimée ce matin.

Dido Nsapu/MMC


(DNK/Yes)