Le Comité d’urgence pour le Règlement Sanitaire International a conclu vendredi lors d’une réunion convoquée par le Directeur général de l’OMS que l’épidémie d’Ebola dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri ne constituait pas une urgence de santé publique de portée internationale, rapporte le ministère de la Santé dans un communiqué parvenu samedi à l’ACP.

Les membres et conseillers du Comité d’urgence se sont réunis par téléconférence. Les représentants du ministère de la Santé de la RDC ont fait une présentation sur la situation épidémiologique, les stratégies de riposte et les récentes adaptations, y compris la stratégie pour améliorer l’engagement communautaire.

Les représentants de la MONUSCO ont évoqué leurs activités de logistique et de sécurité pour accompagner la riposte. Enfin, le secrétariat de l’OMS a présenté en détail la situation sur l’évolution de l’épidémie actuelle ainsi que les activités de préparation dans les pays voisins.

Le comité a exprimé sa profonde inquiétude quant à la récente augmentation de la transmission dans certaines zones, et du risque potentiel de propagation dans les pays voisins.

Le comité a aussi salué les efforts des équipes de riposte du Gouvernement de la République démocratique du Congo, de l’Organisation mondiale de la Santé et des partenaires pour contenir l’épidémie dans un environnement complexe et difficile.

Recommandations de santé publique faites par le comité d’urgence pour le Règlement Sanitaire International

Par ailleurs, le comité a fait quelques recommandations de santé publique à l’issue de cette réunion. Il s’agit notamment d’aucune restriction de voyage ou de commerce international et le contrôle sanitaire (exit screening) aux aéroports, ports et frontières terrestres reste une activité importante.

Il faut également redoubler les efforts afin de  détecter les cas d’Ebola le plus tôt possible, d’identifier et de suivre les contacts ainsi que d’assurer une couverture vaccinale maximale de tous les contacts et contacts des contacts. Les efforts doivent être accrus pour éviter la transmission nosocomiale et réduire le temps entre le début de la maladie et l’accès à des soins de santé de qualité dans les centres de traitement d’Ebola.

Le comité a recommandé une attention particulière pour répondre à l’augmentation du nombre de cas dans les épicentres restants, notamment Butembo, Katwa, Vuhovi et Mandima. Mettre en œuvre les dernières recommandations du Groupe stratégique consultatif d’experts de l’OMS (SAGE) en ce qui concerne la stratégie de vaccination, c’est-à-dire l’inclusion des femmes enceintes et des enfants de moins d’un an dans la stratégie de vaccination en ceinture.

La sécurité des acteurs de la riposte doit être une priorité, tout en évitant la sécurisation des interventions. Compte tenu du risque très élevé de propagation régionale, les pays voisins de la RDC doivent continuer à accélérer leurs efforts de préparation et de surveillance, y compris la vaccination des prestataires de soins de première ligne.

Il est également recommandé d’améliorer la cartographie des mouvements de population et la compréhension des réseaux sociaux dépassant les frontières nationales ainsi que de Continuer à renforcer la collaboration transfrontalière, y compris le partage des données et alertes, l’engagement communautaire transfrontalier et la sensibilisation.

ACP


(Rei/GTM/PKF)