D’ailleurs, la campagne électorale, lancée le samedi 6 avril dernier, prendra fin aujourd’hui. Dans la ville de Kinshasa où près de 7 tickets sont en lice, la présentation des programmes de gouvernance est prévue aujourd’hui au cours d’une séance plénière spéciale organisée pour ce faire.

C’est déjà depuis le samedi dernier que l’Assemblée provinciale vibre véritablement au rythme de la campagne électorale. Les partisans et affidés des différents postulants se trouvent devant le siège de cet organe délibérant, chant et slogans à l’appui. Une manière de dire aux députés provinciaux de voter pour leurs candidats. Aussi, les affiches, banderoles, dépliants ou tracts des divers challengers sont-ils autant remarquables à la devanture de l’Assemblée provinciale de Kinshasa.

Les élus provinciaux de la ville-province de Kinshasa, constituant en même l’électorat de ces joutes de gouverneurs et vice-gouverneurs, vont écouter successivement, lors de la plénière de ce lundi, les candidats gouverneurs, en l’occurrence, Magloire Kabemba, Déo Kasongo, Herman Mbonyo, Gentiny Ngobila, Laurent Batumona, Claude Maluma, etc. Ces derniers ont le devoir de convaincre ces représentants des kinois avec des projets de société aussi attrayants et rationnels qui puissent vraisemblablement contribuer à redonner de la valeur à la capitale qui, depuis un long moment, est qualifiée de “Kin la Poubelle”.

D’ores et déjà, Gentiny Ngobila, candidat du PPRD, Laurent Batumona pour le compte de l’UDPS/Tshisekedi et Magloire Kabemba, membre du FCC, partent en effet favoris de cette course à la gouvernance de la ville-province de Kinshasa. Cela, dans la mesure où le FCC et l’Udps – membre du CACH – constituent les deux forces majoritaire à l’Assemblée provinciale, respectivement avec près de 30 députés pour l’un et 12 pour l’autre. Quid du Gagnant ? Difficile de savoir quant à ce, d’autant que les deux camps qui, du reste, ont coalisé peuvent opter de voter pour tel ou tel autre candidat. Au cas contraire, c’est le FCC qui part numériquement “grand favori”.

Cependant, eu égard aux dernières allégations de corruption ayant régenté les élections sénatoriales, il appert que les yeux de tout kinois sont en même temps braqués vers les députés provinciaux. Ces derniers qui étaient accusés de corruption à la suite des sénatoriales du 15 mars dernier. Maintenant, ils sont devant une nouvelle épreuve qui peut racheter leurs accusations, s’ils votent selon les aspirations du peuple, ou sacraliser leur humiliation s’ils élisent, selon le flair pécuniaire. Ainsi, sont-ils devant leurs responsabilités.

Corneille Lubaki/La Prospérité


(ROL/Yes)