Interrogé à propos de cette maladie, le Dr Papy Badikadile, médecin généraliste évoluant dans un centre de la place, a montré que les symptômes de cette maladie sont similaires à ceux de la malaria, sauf que le chikungunya a un symptôme plus particulier, celui des contractions musculaires atroces.

« Le chikungunya est une maladie infectieuse qui se transmet à partir des moustiques femelles. Une personne malade de chikungunya présente des symptômes tels que la fièvre des maux de tête un peu comme les symptômes de la malaria. Mais le patient de chikungunya présente un symptôme particulier il s’agit des douleurs musculaires atroces ou contractions musculaires a indiqué l’interlocuteur de L'Avenir. Et pour réduire ces douleurs, Dr Papy parle d'un traitement palliatif, il n’y a pas de traitement approprié, on soigne seulement les symptômes.

Par exemple contre la fièvre, on donne un médicament pour l’atténuer. Concernant les douleurs musculaires, on donne les anti-douleurs. Ainsi, on donne des médicaments pour les autres symptômes de chikungunya, jusqu’à ce que tous les symptômes disparaissent, a démontré le médecin généraliste, avant de signaler que seul l'INRB a les moyens possibles de diagnostiquer cette maladie. Les centres médicaux ne peuvent que soupçonner la maladie et non la diagnostiquer.

Ces provinces connaissent une nouvelle épidémie de chikungunya qui est une maladie virale sans traitement curatif ni vaccin, avait déclaré jeudi le Directeur général de l’INRB/Kinshasa, le Pr Jean-Jacques Muyembe. C’était au cours d'une matinée scientifique organisée par cette institution de recherche, rapporte l’ACP.

Selon le Dr Muyembe, les symptômes de « chikungunya », tels que la fièvre, les céphalées, des douleurs articulaires et surtout des éruptions de la peau peuvent être traités. Le chikungunya fait partie de groupe de maladies arbovirose qui se transmettent par des moustiques. Les moustiques tigres (avec des taches blanches) sont donc les vecteurs principaux qui propagent cette maladie. Il est alors recommandé d'assainir les milieux de vie pour éviter la transmission. Il a fait savoir que les analyses sont en cours dans les laboratoires, pour déterminer l’ampleur de la maladie, renforcer la surveillance épidémiologique, ainsi que sensibiliser la population aux mesures d’assainissement en vue de prévenir ladite pathologie.

Le Prof Muyembe a souligné, par ailleurs, que le chikungunya est une maladie connue depuis 1953, touchant plus les femmes que les hommes et provoquant ainsi d’énormes courbatures dorsales et des difficultés à travailler.

En langue de Tanzanie, en effet, chikungunya veut dire « le mal qui casse le dos », a-t-il précisé, il a aussi indiqué que quand la maladie a apparu en RDC, précisément à Kingabwa et à Matete dans la ville de Kinshasa, des gens la confondaient à la poliomyélite. Ceci en rapport avec les douleurs quelle provoque au niveau des articulations des jambes et des mains.

Mamie Ngondo/L’Avenir


(TN/TH/GW/Yes)