Le vice-ministre de l’Intérieur et sécurité, Basile Olongo, a lancé vendredi à l’hôtel Sultani à Gombe, à Kinshasa le projet : « consolidation de la paix et de la stabilité en RDC à travers la réduction des engins explosifs de guerre et de la violence armée ». Le vice-ministre Olongo a, dans sa communication, déploré la situation de toutes les victimes ayant perdu leurs membres corporels suite aux conflits armés récurrents ces dernières années dans le pays et certaines zones polluées et contaminées par les engins explosifs et la manipulation des armes légères de petits calibres par les mains inexpertes.

Selon M, BazileOlongo, la RDC, à travers la Convention d'Ottawa qui prône que l’on rende libres les territoires infestés d’engins explosifs, a bénéficié de l'appui de la République Sud-coréenne et entend s’impliquer efficacement dans ce combat dans le cadre de ce projet. Il s’est félicité du fait que son ministère a en son sein une commission nationale chargée de contrôle des armes légères et de petits calibres appelée à contrôler dans le pays la circulation de ces engins de mort. De son côté, l’ambassadeur de la République de Corée du Sud en RDC, H.E Kiejoo Kim a reconnu que la RDC est confrontée aux conflits armés et aux crises humanitaires dont les séquelles notamment les explosifs freinent encore le développementsocio- économique des communautés touchées.

La circulation libre et sûre des personnes et le retour des déplacés dans leurs milieux d'origine sont entravés par l’insécurité liée à la contamination par les explosifs, a-t-il constaté, avant d’apprécier les avancées enregistrées dans le secteur de la sécurité dont les efforts ont concouru à mener les milices à se rendre et à déposer les armes.

« J’espère sincèrement que de telles initiatives permettront sûrement d’instaurer une base de paix plus sûre et durable dans les régions concernées et que les initiatives se répandront dans les autres régions du pays favorisant ainsi de nouveaux gains en matière de sécurité », a-t-il dit. Il a rappelé que la Corée du Sudavait traversé une période agitée de guerre, de sous-développement et de crise humanitaire et il entend mettre à profit ces expériences pour élaborer des stratégies susceptibles de relever des défiscommuns.

L’ambassadeur de la République de Corée en RDC a souligné que le gouvernement coréen conjointement avec leKOICA applique une stratégie de 3 P intégrant les valeurs de « Peuple, Paix et prospérité ». Cette ligne directrice, a-t-il indiqué, est la manifestation d'une approche globale visant à assurer la cohérence, la pertinence et l’efficacité de la contribution de la Corée. Selon le directeur pays de la lutte anti-mines des Nations Unies (UNMAS), Philippe Renard, ce projet s'inscrit dans le cadre de la protection des communautés affectées par les dangers liés aux mines, aux restes explosifs de guerre et aux armes légères et depetits calibres en RDC. Ce projet cible, a-t-il précisé, trois provinces particulièrement affectées notamment le Tanganyika, le Sud- Kivu etl’Ituri où ces dangers sont à la base des misères à l’endroit de plusieurs victimes. Le nombre des victimes de ce fléau comptabilisé depuis l’année 2002, a-t-il poursuivi, s’élève à plus de 2600 dont lagrande majorité ne bénéficie pas d’appui spécifique. Ce programme, a-t-il expliqué, se focalisera dans son premier volet sur les activités traditionnelles de déminage et dedépollution afin de supprimer les dangers et de permettre aux populations affectées de vaquer librement à leurs activités quotidiennes.

Quant au second volet, il consistera à apporter un appuitechnique aux ONG locales de lutte anti-mines afin de participer à leur montée en compétence pour un impact durable, tandis que le troisièmes volet se concentrera sur l'éducation aux risques au profit des communautés ciblées.

ACP


(TN/Rei/GW/Yes)