Le calme a été rétabli à la suite de la panique observée hier à Beni, dans la province du Nord-Kivu. Après les tirs de sommation au niveau de l'état-major de la Police nationale congolaise (PNC), le colonel Safari Kazingufu, commandant de Beni, a précisé que la paie devrait commencer aujourd'hui vendredi 15 février.

Joint par Actualité.cd, le responsable de la police dans cette partie du Nord-Kivu a reconnu que les policiers réclamaient le paiement de deux mois d'arriérés de salaire.

"Il y avait, dit-il, une incompréhension entre les policiers et les banquiers par rapport au paiement de leur solde. Les policiers savaient qu'on devait leur payer les deux mois d'arriérés salariales, mais les banquiers ont commencé à payer leur solde d'un mois.

Ils ont commencé à se chamailler en tirant en l'air pour réclamer leur solde". Le numéro un de la Police au Nord-Kivu a alors rassuré que la paie devrait commencer aujourd'hui. "Nous venons de nous mettre d'accord avec les banquiers. Ils harmonisent la paie de deux mois directement. Je crois à partir de demain (Ndlr aujourd'hui vendredi 15 février), on va commencer à les payer les deux mois", a-t-il affirmé. Les policiers ont commencé à tirer en l'air pendant qu'ils étaient en train de toucher leur solde. D'après les responsables des services de sécurité cités par la même source, ces policiers du bataillon, déployé récemment dans la ville de Beni, en provenance des centres de formation de Kitona, Kapalata et Kamina, ont jugé "insuffisants" l'argent payé par une banque locale, équivalant à un mois de leur solde. Ils ont continué à réclamer le paiement de deux autres mois.

Quatre détenus en fuite 

L'occasion faisant le larron, quatre de détenus qui comparaissaient devant le tribunal militaire garnison de Beni-Butembo en ont profité pour s'enfuir, tandis que trois autres ont été maîtrisés, renseigne-t-on.

Selon les sources judiciaires, il s'agit de plusieurs présumés bandits, auteurs de l'assassinat du chef de quartier Ndindi, l'année dernière. Aussi, les activités ont été interrompues, notamment au marché central, non loin de l'état-major de la police d'où les tirs provenaient. Tous les vendeurs du marché central de Kilokwa ont fui, abandonnant leurs marchandises. De même, les habitants des quartiers environnants ont fui, craignant une probable attaque. Le commandant de l'opération Sokola 1, le général Marcel Mbangu, s'est rendu immédiatement sur le lieu. Pour le moment, 11 présumés instigateurs de cette révolte sont aux arrêts.

Emma Muntu/Forum des As 


(BT/Yes)