Selon ces informations partagées notamment par l’agence belge, Belga, citant l’agence russe, Tass, l’accord prévoit l'organisation d'exercices conjoints, la participation et le suivi des exercices à l'invitation des agences compétentes, des visites de navires de guerre et d'avions de combat sur invitation ou demande, la formation des militaires et d'autres formats de coopération, a précisé Tass.

"Conformément à l'article 11 de la loi fédérale russe sur les accords internationaux de la Russie, (le gouvernement) a approuvé le projet d'accord de coopération militaire avec la République démocratique du Congo, présenté par le ministère russe de la Défense en coordination avec le ministère russe des Affaires étrangères et d'autres organes exécutifs fédéraux concernés", note le document cité par l'agence étatique Tass.

La RDC avait signé un accord avec les Etats-Unis d’Amérique dénommé "Partenariat privilégié pour la paix et la prospérité" conclu en 2019. Mais malgré cet accord, la paix n’a jamais pointé son nez dans l’Est de la RDC. Au contraire, le Rwanda, un autre allié des Etats-Unis, a envahi à nouveau le Nord-Kivu, une riche province minière de la RD Congo. Kinshasa a toujours accusé Kigali d’utiliser des prétextes des rebelles rwandais de FDLR ou des revendications ethniques pour piller l’est de la RDC. Ce qui a poussé des Congolais à se poser des questions s’interroge sur la réalité de la prétendue relation privilégiée qui existerait entre la RDC et les Etats-Unis.
 
Certains Congolais ont même revendiqué devant les chancelleries occidentales en accusant Washington et Bruxelles d’être derrière le Rwanda dans cette entreprise macabre visant à piller les minerais en RDC. La signature par l’Union européenne, le 19 février, d’un protocole d'accord ayant pour objectif "de renforcer le rôle du Rwanda" dans le développement de "chaînes de valeur durables et résilientes pour les matières premières critiques" a ravivé les soupçons d’une complicité occidentale dans l’entreprise de déstabilisation de l’Est de la RDC pour des intérêts économiques.             

Pour tenter d’enrayer une spirale de violences qui dure depuis près de 3 décennies, Franklin Nyamsi, un professeur de philosophie franco-camerounais se présentant comme panafricaniste, avait accusé la RDC et le Rwanda d’être sous la coupe « d’un même maitre », l’Occident. Ce qui rend, selon lui, le conflit difficile. Il avait appelé Félix Tshisekedi à se départir de l’Occident qui arme le Rwanda et qui tente, en même temps, d’avoir des relations « hypocrites » avec Kinshasa.

« Il faut savoir que pour l’Occident, le Congo lui appartient. », a-t-il réagi dans une nouvelle vidéo ce mercredi 6 mars 2024, analysant l’agitation, selon lui, de la presse belge au sujet de cette information sur le projet d’accord militaire entre la Russie et la RDC. Et cela, non sans rappeler l’histoire tragique des « mains coupées » sous la féroce colonisation belge.           

Dido Nsapu