Le correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa restera encore en détention au niveau de la prison centrale de Makala en dépit de la promesse du Chef de l'État, Félix Tshisekedi, lors du briefing spécial animé le 22 février dernier par le porte-parole du gouvernement, de fourrer son nez dans cette affaire. Au cours de ce briefing, Felix Tshisekedi avait remis en question la procédure de détention de ce professionnel des médias, doutant encore une fois de la qualité de la justice congolaise.

« Je crois qu’il est peut-être victime de cette justice malade », avait déclaré le président de la République au sujet de la longue détention de Stanis Bujakera. Rappelant son intention de ne toujours pas interférer dans les dossiers judiciaires, Félix Tshisekedi avait, à cette occasion, décidé d’y « fourrer son nez » pour en savoir plus dès le jour qui devait suivre ce briefing tenu jeudi dernier.

Mais seulement cinq jours après et malgré l’indignation du magistrat suprême, le statu quo semble demeurer dans le dossier du journaliste. Toutes les tentatives de demande de liberté provisoire formulées par les avocats du journaliste ont été rejetées par la justice. La dernière en date était la septième.

Correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa, Stanis Bujakera Tshiamala est jugé depuis le mois d'octobre 2023 pour un article, non signé de son nom, ayant mis en cause les renseignements militaires dans le meurtre d'un opposant, l'ancien ministre des Transports, Chérubin Okende Senga. Ce dernier avait été retrouvé mort, son corps criblé de balles, le 13 juillet 2023, sur l'avenue Poids lourd, près de la commune de la Gombe, à Kinshasa.

 Dido Nsapu