Mme Rose Mutombo a déclaré que les violences basées sur le genre sont des violations des droits humains les plus répandues. Elles sont de plusieurs types, englobant la violence sexuelle sous toutes ses formes, le mariage précoce, la violence domestique, psychologique, économique... Sur le plan national, plusieurs lois ont été adoptées et d’autres ont été modifiées. Par exemple, la loi fixant  les modalités de protection et de réparation au profit des victimes de ces actes ignobles et s'applique aux faits commis à partir de 1993 tandis que le Décret prévoit toutes les modalités de mise en œuvre.


 “ Je voudrais ici rendre un vibrant hommage à la Très Distinguée Première Dame, Denise Nyakeru Tshisekedi,Championne des Nations Unies pour la lutte contre les violences sexuelles liées aux conflits, pour son implication personnelle dans le processus d’élaboration de ces textes combien importants. Enfin, je ne peux clore ce chapitre relatif à l’état de la législation sans signaler le projet de loi sur les violences sexuelles et celles basées sur le genre qui sera prise par Ordonnance-Loi dans les tout prochains jours”.


 Mme Rose Mutombo Kiese a indiqué qu’on peut également noter au titre des mesures, les actions menées en Synergie avec d’autres Ministères et structures en rapport avec la mise en œuvre des lois et politiques relatives aux VBG telles que les campagnes publiques de sensibilisation sur la question.


Sur le plan judiciaire, malgré les défis liés à la sécurité et au contexte socio-économique, des procès ont été organisés au sein des juridictions militaires particulièrement pour juger les auteurs présumés des cas de violences sexuelles liées aux conflits. Malgré ces défis, l’avenir s’annonce meilleur en termes d’amélioration du cadre légal et institutionnel.


En effet, je vous ai parlé de la prochaine loi sur les violences basées sur le genre ainsi que de la loi du 26 décembre 2022 qui,grâce au FONAREV, nous permettra d’accomplir des progrès dans la prise en charge holistique des survivantes des violences basée sur le genre, surtout celles liées aux conflits.


 Ce qui importe le plus, c’est la volonté du Gouvernement de la République de mener une lutte sans merci contre les violences basées sur le genre, surtout à l’égard des populations vulnérables.


La ministre du Genre, Famille et Enfant représentée par la ministre de la Culture et Arts  Cathérique Fuhara a fait savoir qu’en Rdc, ces violences basées sur le genre constitue un fléau qui préoccupe non pas seulement l’ensemble de Congolais mais également la communauté internationale. Cette réalité est d’autant plus vraie pour les personnes les plus vulnérables, en l'occurrence de celles qui sont affectées par des décennies de conflits armés qui ont endeuillé la Rdc.


Pour Cathérine Furaha, l’un des défis majeurs de ces violences basées sur le genre est l’implication de la communauté à la lutte contre toutes les formes de violences faites aux filles et aux femmes. Et la population dans les différentes composantes, y compris les hommes et les garçons participent davantage à toutes les actions tant des sensibilisations que des dénonciations de ces actes dégradants tant pour eux-mêmes que pour les victimes. Ces hommes, on les appelle des hommes genres.


Pour sa part, la directrice-pays du HCR, Angèle Dikongue-Atangana a souligné que dans le contexte de déplacement forcé, le conflit fait beaucoup de ravages.


“Alors, nous avons pensé qu’il serait mieux que nous ayons une discussion autour de cette thématique pour faire un état des lieux et pour s’enrichir des avancées jusque-là faites et regarder ensemble qu'est ce que nous pouvons faire dans les jours, les mois et les années à venir pour pouvoir circonscrire en tant soit peu cette problématique.


Enfin, le vice-président de l’Alliance nationale des autorités traditionnelles (ANATC), Roger Kabeya Tshimbundu N’kulu, a révélé que les premières vagues de réfugiés sur le sol congolais n’avaient été reçues que par les autorités traditionnelles en tant que frères et soeurs en leur donnant même des espaces pour mener une vie décente. Il en a été ainsi au Nord, au Sud, à l'Est comme à l’Ouest du pays.


A titre d’exemple, des Angolais, des Rwandais, des Burundais… Ils avaient tous été accueillis par les chefs coutumiers du Kivu, du Kongo-Central, du Bandundu voir de Kinshasa et de partout ailleurs. Lors de la guerre de Brazzaville, les chefs coutumiers Teke et Humbu de Kinshasa avaient également accueilli un bon nombre de réfugiés.


“Aujourd’hui,les chefs coutumiers payent un lourd tribu lorsque le pays accueille les réfugiés sur le sol congolais. Malgré le comportement indigne et ingrat des immigrés et le prix à payer sans contrepartie et souvent au risque de leurs biens et de leur propre vie, les autorités traditionnelles de la Rdc ont toujours fait des efforts pour plus d’hospitalité à l’égard des réfugiés et de tous les déplacés.


Il faut rappeler que la cérémonie marquant la célébration de la Journée Mondiale du Réfugié, qui a été instituée par les Nations Unies et célébrée le 20 Juin de chaque année pour mettre en lumière la persévérance et le courage des personnes qui ont été contraintes de fuir leur pays pour échapper au conflit ou à la persécution.


Gisèle Tshijuka