La chanteuse Tshala Muana, est décédée le 10 décembre 2022 à l’âge de 64 ans. Un samedi. La triste nouvelle a fait le tour de la ville de Kinshasa. Mais au départ les gens n’y croyaient pas. Elle sera confirmée par son mari, le politicien Claude Mashala.

Dans un message sur son compte facebook, il a noté : « Aux petites heures de ce matin, le bon Dieu a pris la décision de reprendre la Mamu nationale Tshala Muana. Que le bon Dieu soit glorifié pour tous les bons moments qu’elle nous aura fait passer sur cette terre. Adieu Mamu de moi ».

Tshala Muana était une artiste engagée. Elle a non seulement chanté pour la patrie mais pour plusieurs politiciens à l’occasion ou non des campagnes électorales.

Tel est le cas de l’ancien président l’ancien président Laurent-Désiré Kabila ou de son fils et successeur Joseph Kabila.

L’on se rappelle encore des paroles« Votez, Votez, Votez Kabila », contenues dans une chanson qui a accompagné « Le Rais » pour sa campagne électorale de 2011.

Tshala Muana a aussi réalisé plusieurs autres chansons qui ont fait d’elle l’une des grandes artistes dans son domaine. A ce sujet on peut citer Malu, Lwatuye, Karibu yangu, Nasi nabali…

Tshala Muana fait son entrée dans l’art d’Orphée en  1977 dans le Tcheke Tcheke Love de la chanteuse Pongo Landu, «Pongo Love », elle également déjà décédée avant de créer son  propre groupe Dynastie Mutuashi.

Elle bénéficie à l’occasion d’un voyage en Europe, précisément à Paris en France de l’encadrement de l’arrangeur Souzy Kaseya. Ce qui contribuera à l’éclosion de son talent comme chanteuse.

D’où l’une de ses récompenses avec le prix de la meilleure artiste féminine d’Afrique centrale lors des Kora Awards en 2003.

Elle a joué un très grand rôle comme conseillère et encadreuse de ses jeunes collègues masculins comme féminins. De son vrai nom Elizabeth Muidikayi, Tshala Muana ou « Mamu nationale » est née le 13 mai 1958 à Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga.

A 64 ans, elle avait encore à donner à la musique congolaise et africaine mais la nature en a décidé autrement.

Boni Tsala