Des politiciens belges d’origine congolaise ont invité, lors d’une conférence de presse à Bruxelles en Belgique,  la communauté internationale à reconnaître le génocide en cours en RDC et exigent la création d’un Tribunal pénal international pour le Congo.

Ils ont souligné : « Nous invitons les pays de la communauté internationale à reconnaître enfin qu’un génocide est en cours de perpétration en RDC depuis des années, et exigeons haut et fort la création d’un Tribunal pénal international, en vue de juger les seigneurs de guerre, de mettre fin à l’impunité et de réparer les préjudices causés par toutes ces atrocités ».

Sans distinction de tendance politique,  ils ont décidé de parler d’une seule voix et d’interpeler la communauté internationale et la Belgique « face à leur silence assourdissant » sur les atrocités commises, et face au double jeu de ceux qui disent condamner l’agression de la RDC par le Rwanda et en même temps adhèrent au mensonge de Kigali sur une collaboration supposée, mais jamais étayée, entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles rwandais du FDLR.

Des mesures punitives contre le Rwanda

Ils ont dénoncé toute tentative de manipulation à ce sujet, et recommandé la mise sur pied d’une commission d’enquête, sous l’égide de l’ONU, pour faire toute la lumière sur la question, et se sont insurgés contre le partenariat conclu le 17 février dernier par l’Union européenne et le Rwanda en vue d’une chaîne de valeurs sur les minerais stratégiques volés en République démocratique du Congo.

Ces politiciens ont également appelé les États-Unis, l’Union européenne et la Belgique à plus de fermeté envers le Rwanda, à des mesures punitives ainsi que des sanctions administratives, politiques, diplomatiques, économiques et financières, mais aussi à l’exhumation et la mise en application du Rapport Mapping, en vue d’obliger ce pays à retirer ses doigts du Congo.

Boni Tsala