Au menu de ce mini-sommet, il a été évoqué le retour à un dialogue constructif et réconciliateur entre la RDC et le Rwanda, la cessation immédiate des hostilités, ⁠le retrait immédiat du M23 des zones occupées et ⁠le lancement du processus de cantonnement de ce mouvement. Et sur les dix chefs d’État attendus, six seulement ont répondu présent à savoir Joao Lourenço de l’Angola, Félix Antoine Tshisekedi  Tshilombo (RDC), William Ruto (Kenya), Paul Kagame (Rwanda) et Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud), les autres pays ayant été représentés par des hauts représentants.

Le président angolais, João Lourenço désigné  comme médiateur pour renouer le dialogue entre la RDC et le Rwanda a indiqué que cette initiative est prise afin de relancer le processus de paix qui a connu un recul avec l’intensification des combats et les conséquences humanitaires et économiques désastreuses pour la population congolaise.

« Malheureusement, nous avons assisté à un revers majeur qui a conduit à la reprise des hostilités avec toutes les conséquences qui en découlent tant pour les populations locales que pour l’économie du pays », a regretté le Président de l’Angola.

Face à cette régression, a-t-il poursuivi, on craint qu'elle n'atteigne des proportions dangereuses qui finissent par affecter non seulement les deux pays voisins mais toute une vaste région, qui englobe non seulement la région des Grands Lacs mais aussi la SADC, puisque la RDC fait également partie de ce bloc régional.

« Cette réunion a pour but de voir quelles mesures nous pouvons prendre pour renégocier un cessez-le-feu entre les autorités de la RDC et le M23 et tenter de conduire, si possible, à un dialogue direct entre les chefs d'Etat du Rwanda et de la RDC », a-t-il insisté en ajoutant qu’il sera mieux de défendre la nécessité de fournir des efforts pour améliorer les relations entre les peuples frères de la RDC et du Rwanda.

A en croire la Cellule de communication de la Présidence, les deux chefs d’Etat assis aux extrémités de la salle ne se sont pas salués et le protocole n’a pas prévu une photo de famille. Un communiqué final pourrait sanctionner ce mini-sommet.

Gisèle Mbuyi