Ils se sont réunis pendant 5 jours à Pretoria, en Afrique du Sud, du 13 au 17 novembre 2023,  sous l’initiative des organisations ITI et de la Fondation Kofi Annan (KAF). Il s’agit des délégués de Moïse Katumbi, Matata Ponyo, Delly Sessanga et Denis Mukwege. Les quatre se sont tracés les contours du programme de la coalition « Congo ya Makasi », et pendant ce temps, ceux de Martin Fayulu se sont vu écarter de ce programme.

A en croire un  des proches de Fayulu, il était question d’établir une force permettant de garantir davantage la transparence du processus électoral. Ensuite, d’autres délégués ont insisté pour accélérer sur les travaux de la candidature commune, la présentant comme une condition  indispensable pour vaincre Félix Tshisekedi.

Sur ce, des accusations ont été portées contre Martin Fayulu pendant ces échanges, lui reprochant des propos  désobligeants envers d'autres leaders de l'opposition. Des termes tels que « voleur patenté » ont été abondamment mentionnés au cours de ces discussions. Les délégués des autres leadeurs l’accusent ainsi d'avoir déclaré en juin dernier que ceux qui participeraient aux élections seraient des « bolole » donc (lâches, en français). Les délégués ont demandé à Fayulu de clarifier ses prétendus propos et de s'engager à apaiser les tensions avec ses homologues de l’opposition.

Répondant aux questions d’un média en ligne de la place, les représentants de Martin Fayulu ont expliqué que les délégués des quatre autres candidats n’ont pas pu produire aucune preuve étayant leurs allégations. Et ils ont exprimé leur mécontentement face aux rumeurs diffusées par certains leaders de l’opposition, en laissant entendre que Fayulu manquerait de sincérité et aurait reçu de l’argent de la part de Félix Tshisekedi.

Cependant, le camp de Fayulu insiste sur le fait que le président de l’ECIDÉ suscite l'intérêt et la peur et que le choix de l’exclure a déjà été fait avant même d'envisager des preuves pour justifier cette décision, car il serait le seul à remplir les critères d'un candidat commun, insiste un des proches de celui qui fut ancien candidat commun de l’opposition en 2018.

Gisèle Mbuyi