Des femmes candidates aux prochaines élections législatives à Beni (Nord-Kivu) ont affirmé, jeudi 8 décembre, éprouver des difficultés surtout financières pour battre campagne. Ce qui ne leur permet pas de rivaliser avec d’autres candidats supposés plus fortunés.

Lorsqu’on circule à travers les rues et artères de Beni, on constate que les affiches et effigies de femmes candidates aux prochaines élections législatives sont quasi absentes.

De même, il est rare également de voir un véhicule ou un porte-voix en train de circuler en ville pour le compte de la campagne d’une femme candidate.

Salamati Mutasa, candidate députée provinciale, dit éprouver des difficultés financières pour mener à bien sa campagne :

« Nous devons comprendre tout d’abord que le revenu financier de la femme est trop bas, les partis politiques pouvaient prendre leurs responsabilités en main et ne pas laisser aux candidats, candidates cette charge de supporter sa campagne pendant tout un mois parce que c’est vraiment coûteux ».

Une difficulté reconnue par Patience Sinamuli, point focal du Collectif local des associations féminines de Beni :

« C’est avec un regret que nous constatons qu’au moins 99% (de femmes candidates) ne sont pas encore pris en charge ».

Elle affirme cependant que son collectif tente de trouver des solutions pour ces femmes candidates.

« À notre niveau nous sommes entrées en contact avec certains partenaires et nous croyons que dans quelque matin on aurait peut être la solution par rapport à ça, les démarches que nous menons c’est pour qu’elles soient visibles », a indiqué Salamati Mutasa

Toutes fois, elle encourage les femmes à ne pas baisser les bras :

« Nous félicitons et encourageons les femmes pour l’effort qu’elles sont en train de fournir, parce que même sur terrain, celles-là qui n’ont même pas encore eu de moyens, ont ce courage de passer porte à porte ».

La campagne électorale prend fin dans douze jours.


MMC / RO