La diplomate congolaise doit regagner Kinshasa avant le 15 janvier 2023 pour consultation, mais également pour être entendue sur des malversations financières devant la commission de discipline. Plusieurs millions de dollars auraient été siphonnés ou détournés avant et durant sa gestion. Ces faits ont été découverts à l’issue d’une mission de contrôle effectuée entre octobre et novembre derniers à Paris notamment par une Commission mixte permanente Ministère des Affaires étrangères – Ministère du Budget.

Dans sa note diplomatique, Christophe Lutundula accuse Isabel Tshombe de ne pas verser au Trésor public des recettes de 2.570. 879, 59 euros de 2020 à 2022. Mais aussi d’accuser un déficit de trésorerie de plus de 1.7 millions d’euros de janvier à novembre 2022.  D’après le ministre de tutelle, l’actuelle diplomate congolaise en poste à Paris « transforme la caisse de l’ambassade en une caisse privée, gérée sans respect des principes élémentaires d’orthodoxie financière et au mépris tant des dispositions légales que des autorisations de la hiérarchie. »

Autre fait reproché à Mme Tshombe, c’est de n’avoir pas mis fin à l’octroi de plusieurs primes pompeuses au personnel de l’ambassade. Il s’agit entre autre des indemnités de logement allant jusqu’à 25 000 euros par mois. Le patron de la diplomatie congolaise ne comprend pas ces dépenses surtout qu’elles sont effectuées sans autorisation, ni notification.

Pour les proches de l’incriminée, c’est plutôt « un mépris » du ministère vis-à-vis de l’ambassadrice. Ils estiment que le patron de la diplomatie congolaise entretiendrait « des relations tendues » avec Isabel Tshombe.

Dido Nsapu