Dans son allocution d'ouverture, Sama Lukonde a invité les participants à réfléchir sur l'équilibre entre la survie des populations protectrices de forêts et la nécessité de limiter les émissions de gaz à effet de serre, responsables du changement climatique.

« La RDC pense qu'il est temps de se pencher sur des cas de cette nature pour la nécessité d'assurer la survie de nos populations et confronter l'urgence de limiter les émissions de gaz à effet de serre. Il convient d'adopter pour cela une position commune nous permettant d'éviter de tomber dans l'arbitraire. D'une part, certains Etats pensent qu'ils sont libres de poursuivre avec leurs émissions, voire de les augmenter, et d'autre part, certains sont empêchés d'exploiter leurs ressources naturelles par simple crainte de l'aggravation des émissions mondiales de gaz à effet de serre », a déclaré le chef du gouvernement congolais.

Au cas où les pays industrialisés n'assument pas leurs responsabilités, Sama Lukonde estime que les pays africains, n'auront pas d’autre choix que d'exploiter leurs ressources naturelles.

« Ne pas opérer un choix entre la survie de ces populations et la lutte contre l'extrême pauvreté, la lourde facture à payer pour l'adaptation au changement climatique, d'une part, et le contrôle des émissions de gaz à effet de serre, d'autre part, cela ne sera pas de bon sens », a ajouté Sama Lukonde.

Et de renchérir : « L'absence d'alternatives technologique et financière conséquentes de la part des pays industrialisés, qui hélas, portent la responsabilité historique du changement climatique, l'Afrique ainsi que les autres pays contributeurs devront faire face à leurs responsabilités pour répondre aux besoins de leurs populations », a ajouté Sama Lukonde.

Rappelons que l'Afrique n'émet que 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre alors qu'elle en séquestre beaucoup plus. Quant aux conséquences du changement climatique dues à ces émissions, les pays africains sont les plus vulnérables.

A noter que cette rencontre connait la participation de plusieurs ministres de l’environnement et différentes délégations venus du monde entier.

Gisèle Tshijuka

(GTM/Yes)