Composée du Vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Daniel
Aselo, la ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux,
Rose Mutombo Kiese, le ministres des Droits humains, Albert-Fabrice
Puela et le ministre des Affaires Sociales et Humanitaires, Modeste
Mutinga, cette délégation a consacré la journée du vendredi, 26 août
aux échanges avec les élus nationaux et provinciaux, les confessions
religieuses, la société civile et les femmes sur la situation qui
prévaut dans cette partie du pays.
« Nous avons rencontré les
autorités gouvernementales qui viennent de Kinshasa. Nous leur avons
fait part des affrontements qui sont intervenus à Kwamouth. C’est une
situation que nous n’avons jamais vécue. Moi je suis née, grandie et je
me suis mariée dans cette partie de Maï-Ndombe. Je n’ai jamais vécu des
affrontements de cette ampleur. Nous commençons à souffrir puisque les
enfants sont éparpillés. C’est la première fois que nous avons vécu ces
événements », s’est alarmée Mireille Kibaki, l'une des natifs de
Kwamouth.
Les autorités gouvernementales ont déclaré qu’avec leur
arrivée à Kwamouth, elles sont venues pour trouver la solution à ce
conflit.
« Nous ne pouvons pas rentrer à Kinshasa sans trouver la
solution à ce conflit. Ces affrontements ont opposé les communautés
Teke et Yaka. Ils s’affrontent pour le droit de terre mais nous ignorons
ce droit que les chefs coutumiers réclament. Seuls les chefs coutumiers
et les Yaka qui connaissent le problème qui les oppose », a indiqué le
ministre des Droits Humains, Fabrice Puela.
Willy Kande Bongo,
l’un des membres de la société civile, a déclaré qu’après les entretiens
avec les membres du gouvernement, la cause du conflit serait partie
d’une fausse correspondance du vice-premier ministre et ministre de
l’Intérieur qui aurait interdit que les fermiers Yaka ne devraient pas
payer la redevance aux chefs coutumiers. « Or, le vice-premier ministre
et ministre de l’Intérieur nous a dit que cette lettre ne venait pas de
son cabinet. C’était une fausse correspondance venant des personnes mal
intentionnées. Comme la sécurité vient d’être rétablie, nous demandons à
toute la population qui a fui de retourner de leur milieu d’origine ».
« Nous étions en difficulté et nous avons connu des morts lors de ces affrontements.
Ces
affrontements ont détruit nos champs et la famine mine la contrée. Nous
sommes contents que les autorités sont arrivées pour régler ce conflit.
Le problème qui nous préoccupe en ce moment est celui de la rentrée
scolaire. A l’approche de la rentrée scolaire, où allons-nous trouver de
l’argent ? Les gens ont quitté la cité pour se réfugier ailleurs et les
enfants sont éparpillés », a précisé Lukombo Mputu, l'un des membres
de la communauté.
« 5 villages qui sont habités par des chefs
coutumiers ont été incendiés. Dans d’autres villages qui ne sont pas
habités par des chefs coutumiers, je pense qu’il s’agit de 8 villages
qui ont été ravagés par des affrontements.
Les Yaka ont
l’intention de nous spolier nos terres pour installer leurs chefs
coutumiers. On a tué une personne dans ce village où nous sommes. Il est
difficile de connaitre le nombre de morts puisque les affrontements
s’étaient déroulés dans la brousse ou la forêt puisque nous ne nous
rendons plus dans la forêt », a fait savoir le chef de groupement de
Bateke Sud, Muller Nguangua.
Signalons que c'est depuis le 10
juin 2022 que les Yaka et les Teke se sont affrontés d’une manière
violente. On a déploré des pertes en vies humaines et des dégâts
matériels importants.
Gisèle Tshijuka
Affrontements entre Teke et Yaka dans la province de Mai-Ndombe : Félix Tshisekedi dépêche une forte délégation gouvernementale
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KinshasaSociété - Une forte délégation gouvernementale est descendue, jeudi 25 Août dans la soirée à Kwamouth dans la province du Mai-Ndombe afin de trouver la solution au conflit qui oppose les communautés Teke et Yaka.