Né le 4novembre 1942 dans le territoire de Luozi au Kongo central, le pharmacien Flaubert Batangu Mpesa, promoteur du centre de recherche pharmaceutique de Luozi (CRPL) dans la même province et inventeur de plusieurs produits dont le Manalaria, le Manadiar et le Manacovid, est décédé cette dernière nuit à Kinshasa à l’âge de 79 ans, selon des sources familiales.

Ce pharmacien de grande renommée a trouvé la mort dans une formation médicale de la place où il a été admis depuis deux semaines environ, expliquent les mêmes sources sans s’exprimer sur la maladie qui l’a emportée. 

Sa mort est considérée comme une grande perte dans le monde scientifique, médical en particulier dans la mesure où ses recherches dans le domaine pharmaceutique contribuent à la santé de la population.

Ses trouvailles à base de plantes naturelles sont consommées non seulement en RDC, mais dans plusieurs autres pays du continent. Parmi celles-ci le Manacovid qu’il a mis sur le marché il y a quelques mois dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid 19 qui, comme on le sait, fait actuellement des ravages à travers le monde.

Ce produit a été présenté aux autorités gouvernementales, notamment le ministère de la Santé qui l’a encouragé en promettant de le soutenir bien qu’il ne soit pas encore été homologué par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Au sujet du Manalaria, il est un anti-paludéen tandis que le Manadiar est un anti-diarrhéique.

Commentaire de L’action.org

Pour revenir sur sa contribution sur la lutte contre le COVID-19, le journal en ligne L’action.org fait abondamment des commentaires sur ce chercheur, en relevant notamment que lorsque la pathologie à coronavirus s’est manifestée en Chine et qu’au début de cette année, elle a commencé à se répandre comme une traînée de poudre à travers le monde, le pharmacien analyste et d’industrie Batangu Mpesa, en sa qualité de fabricant patenté de médicaments, a entrepris de compulser la littérature scientifique à l’effet d’identifier le Covid-19, connaître son mode opératoire dans le corps humain et découvrir les éléments pouvant constituer une thérapeutique efficace contre ce fléau.

Au mois de mars dernier, explique-t-il, le chercheur Batangu tombe sur les résultats des recherches menées par le professeur Michel Chrétien et son équipe du Centre de recherches cliniques de Montréal (Crcm) dans laquelle évolue son ami, le Dr Mbikay.

Selon cette étude, indique L’action.org, la quercitrine est l’antioxydant le plus actif contre le coronavirus de tous les flavonoïdes. Cette information attise la curiosité du chercheur au motif qu’à ses yeux, la quercitrine n’est pas un mystère. Il l’a découverte dans la pharmacopée sénégalaise et travaille avec cette substance depuis 1981. Il en connaît les vertus thérapeutiques et l’atoxicité depuis une quarantaine d’années…

A partir de ce moment, il ne restait plus qu’à trouver la formulation du médicament dans le strict respect des règles de l’art pharmaceutique ou pharmacotechnique, connaissant le ou les principes actifs entrant dans la composition. Or, c’est justement à cela que le pharmacien analyste et d’industrie a été préparé depuis l’université et, en l’espèce, Batangu Mpesa est détenteur d’une maîtrise en la matière de l’Université de Montréal.

Il s’est alors mis au travail avec ses équipes du Kongo-Central et de Kinshasa et, en un temps record, il a trouvé trois remèdes : le Manacovid, le Zunuviro et le Vondacovid. Si les deux premiers sont déjà disponibles, le troisième est encore en réserve. Voilà la véritable riposte au Covid-19 d’un professionnel dans la fabrication des médicaments.

Avant tout cela, le pharmacien Batangu avait donné le protocole de la fumigation (Kioko) sur les plans quantitatif et qualitatif en vue d’une standardisation.

C’est autant dire qu’en affichant à la Une « Dans une semaine, la RDC peut produire des quantités de quercitrine, » le 31 mars 2020, votre journal n’avait pas menti. En effet, le 8 avril, le médicament était déjà prêt et le jour suivant, la boîte, l’étiquette et la notice étaient disponibles. Le défi est relevé.

Pas d’aide de l’Etat congolais

Depuis lors, le Pca du Crpl a distribué plus de 500 flacons de son médicament, mais il n’a enregistré aucune plainte.  Au contraire, chaque jour qui passe est riche en témoignages des « miracles » opérés par Manacovid, même parmi les patients internés dans les quarantaines. Mais Flaubert Batangu Mpesa se refuse jusqu’à ce jour à vendre même un flacon, quelles que soient les conditions sociales du patient. Cela s’inscrit dans le cadre de sa contribution à la riposte au Covid-19, signale L’action.org qui déplore : « Il est vrai que le Crpl n’a jamais reçu d’aide de l’Etat congolais, mais il est aussi vrai que le chercheur Batangu Mpesa reste une figure emblématique dans le monde de la recherche scientifique au Congo ».

En 1985, le 24 novembre, rappelle notre confrère, le pharmacien Batangu s’est vu décerner le 1er Grand Prix de la deuxième République, de meilleur chercheur en médecine traditionnelle, par le maréchal Mobutu Sese Seko, pour le médicament Manadiar.

En février 2016, l’honorable Batangu Mpesa montera encore une fois sur le podium avec le Grand Prix du Chef l’Etat, le président Joseph Kabila, du secteur pharmaceutique.

Ecrivain et éditeur, Batangu Mpesa traîne à son actif plusieurs ouvrages, publications et films documentaires. Il a aussi publié plusieurs articles scientifiques dans les revues Bilongo et le Cahiers du Pharmacien.

Homme politique aux nombreuses réalisations sur terrain, figure de proue du Kongo central, ancien Commissaire du peuple, ancien Conseiller de la République membre du Haut Conseil de la République Parlement de Transition (Hcr/Pt), Président honoraire du Groupe parlementaire Kongo (Gpk), l’honorable Batangu Mpesa a été pendant 23 ans membre du Conseil d’administration de l’Université Kongo avant de devenir le Président du pourvoir organisateur et Grand chancelier de ce prestigieux Alma mater, relève-t-il.

Chercheur vertébré et aujourd’hui inventeur du Manacovid après le Manadiar et le Manalaria, maître Batangu Mpesa est toujours prêt à servir son pays, la Rd Congo écrit L’action.org qui paraphrase ce chercheur : « Je fais les médicaments pour moi-même tout d’abord, et pour les miens. Je ne peux pas me tuer moi-même », ne cesse-t-il de clamer à l’instar de Samuel Hahnemann médecin allemand (1755-1843).

Boni Tsala


(BT/Yes)