Une menace sans précédent pèse sur la sécurité alimentaire en Rdc, après la chenille légionnaire d’automne, l’agriculture africaine et plus particulièrement celle des pays de l’Afrique de l’Est fait face à la pollution des criquets.

Alors que le monde fait face déjà à l’émergence de l’épidémie coronavirus, une autre peste sort ses griffes en s’attaquant à la santé alimentaire.

Il s’agit du criquet, un insecte de la famille des acrididae, genre locusta.

Il s’agit des insectes hautement polyphage (se nourrissent sur plusieurs plantes), sont souvent grégaires et se déplacent par essaim (groupe de plusieurs individus).

Les criquets pèlerins pondent dans le sol et se nourrissent sur les plantes cultivées.

Une fois l’essaim tombe sur un champ, il ne reste plus rien comme production, car ils déciment toutes les parties aériennes des plantes et peuvent donc entrainer des pertes de production agricole jusqu’à 100%.

Il s’observe depuis janvier 2020 au Kenya et en Ouganda, une vague d’infestation, des cultures et la Rdc partage des frontières avec ces pays et que la dispersion de locustamigratoria dépend dans une certaine mesure de la présence des cultures (maïs, manioc, riz, arbres fruitiers), il est donc à craindre une infestation grave de ces insectes sur le territoire congolais dans les mois et jours à venir.

Et avec des multiples crises alimentaires, la Rdc compte plus de 13,5 millions de personnes en situation de crise alimentaire.

Et donc, cette nouvelle menace devrait être prise très au sérieux.

Les provinces et territoires frontaliers des pays de l’Afrique de l’Est devraient être placés en alerte rouge et que les actions de lutte préventive dont la surveillance des zones de production agricole, la formation des agriculteurs, la sensibilisation via les médias devrait être réalisée.

L’urgence s’impose pour limiter l’expansion de ces insectes ravageurs des champs afin qu’il n’atteigne pas la Rdc.

Gisèle Tshijuka


(GTM/PKF)