L'Auditorat militaire près la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu a procédé depuis le week-end dernier à l’interpellation de trente-six personnes soupçonnées dans l’incendie de la mairie de Beni et de la base de la MONUSCO au quartier Boikene dans cette même ville dans la province qui porte le même nom.
Selon les sources locales, toutes ces personnes qui ont été arrêtées par les enquêteurs de l’Auditorat militaire près la cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu sont en détention à la prison centrale Kangbwayi de Beni depuis vendredi 6 décembre.
Ces prévenus, ajoute-t-on, sont également poursuivis pour meurtre d'un policier ainsi que de l'utilisation des groupes Maï-Maï et l’exploitation des enfants pendant les manifestations contre l’insécurité organisées le 25 novembre dernier.
Par ailleurs, selon Radio Okapi.net, des officiers supérieurs de la police ont été également interpellés pour n'avoir pas empêché le pillage du bâtiment resté intact et abritant le bureau du chef de bureau de la MONUSCO à Beni, au lendemain de l'incendie de la base de la MONUSCO de Boikene.
Selon le premier avocat près la cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu, le colonel Kumbu Ngoma, les enquêtes se poursuivent. « Toutes les personnes citées où suspectées dans ces affaires seront interpellées, quels que soient leur rang et qualité », promet-il.
C’est depuis le lundi 2 décembre que l’Auditorat près la cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire après les événements d’incendie et de pillage survenus à Goma.
La Police pour renforcer l’armée à Beni
Le commissaire général adjoint de la police en charge des opérations et de l’administration, le général Patience Yav, séjourne à Beni depuis le dimanche 8 décembre, à la tête d’une mission des officiers du Commissariat général de la Police nationale congolaise (PNC).
Il a annoncé l’arrivée dans la région, d’ici quelques jours, de nouveaux renforts de la Police pour la sécurisation de la population locale.
Boni Tsala
(BT/Yes)