Le gouvernement a adopté, vendredi 6 décembre 2019, la proposition visant à institutionnaliser la date du 24 janvier. C’était au cours de la treizième réunion ordinaire du Conseil des ministres qui s’est tenue à la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa. Cette proposition est l’œuvre du ministre près le Président de la République, André Kabanda Kana. Il l’a soumise au conseil des ministres en prévision de la commémoration de l’an 1 de la première alternance démocratique en République démocratique du Congo. Un événement historique jamais connu depuis l’accession du pays à l’indépendance.

« A l’approche de l’anniversaire de l’An 1 de l’alternance pacifique et démocratique dans notre pays, le Ministre Près le Président de la République a proposé au Conseil des Ministres, le projet d’institutionnalisation de cette journée historique afin de la pérenniser. Plusieurs propositions ont été formulées à ce sujet. Après débats et délibérations, le Conseil des Ministres l’a adopté moyennant amendements », peut-on lire dans le compte rendu du Conseil des ministres.

Mais le gouvernement n’a pas révélé les amendements portés à cette proposition. Encore moins la forme que prendra désormais la journée du 24 janvier chaque année en République démocratique du Congo. Surtout que ce mois est déjà chargé d’histoire au pays de Patrice Lumumba. Puisque, justement, cet ancien et tout premier Premier ministre de l’histoire congolaise a été assassiné le 16 janvier 1961, une journée déclarée, chaque année, fériée, chômée et payée. Puis, s’en est suivi d’un 17 janvier 2001, jour de l’assassinat du président Laurent-Désiré Kabila, troisième chef de l’Etat congolais. Cette journée est également déclarée fériée, chômée et payée en RDC. Et cela, sans oublier un certain 4 janvier 1959, jour des martyrs de l’indépendance. Cette date est également commémorée et elle est déclarée chaque année journée fériée, chômée et payée.

Face à ce mois chargé d’histoire et des fériés, le gouvernement va-t-il ajouter une nouvelle couche en instituant le 24 janvier  comme journée fériée et chômée ? C’est le grand doute qui plane encore, puisque le gouvernement n’a pas encore clarifié la forme que prendra cette nouvelle commémoration. Mais au regard de l’importance de la date, sa pérennisation pourrait aider le pays à ne plus retomber dans le coup de force pour briguer la magistrature suprême.

Dido Nsapu


(DNK/Yes)