La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC et Chef de la MONUSCO (Mission de l'ONU pour la stabilisation du Congo), Mme Leïla Zerrougui a réitéré vendredi, lors de sa visite à Butembo, le soutien des Nations Unies aux équipes de la riposte à la maladie à virus Ebola qui se battent sur le terrain pour éviter que l'épidémie ne soit déclarée une urgence de santé publique de portée internationale, rapporte le ministère de la Santé dans un communiqué parvenu samedi à l’ACP.

Elle s'est entretenue avec les membres de la sous-coordination de la riposte de Butembo. Les points saillants abordés au cours de cette visite ont été la situation sécuritaire dégradante et la propagation de l'épidémie d'Ebola à Butembo et ses environs. Elle a également ajouté que le Secrétaire général des Nations Unies et le Président de la République démocratique du Congo accordent une priorité particulière à la lutte contre cette maladie.

Elle a également invité la coordination et les partenaires de la riposte à mieux harmoniser les intelligences pour répondre aux défis rencontrés afin de renforcer la confiance avec les communautés. Il sied de noter que 276.622 voyageurs sont passés aux points de contrôle et points d'entrée en date du mercredi 09 mai 2019, dont 1.149 (0,4 %) ont refusé le contrôle sanitaire. Depuis le début de l'épidémie, le cumul de voyageurs contrôlés est de 56.571.163.

Rappelons que 80 points d'entrée et de contrôle sanitaire ont été mis en place dans les provinces du Nord-Kivu et de l'lturi en vue de protéger les grandes villes du pays et d'éviter la propagation de l'épidémie dans les pays voisins. Le gouverneur intérimaire du Nord-Kivu s'est également rendu à Butembo. Le ministère de la Santé a aussi annoncé dans un communiqué parvenu dimanche à l'ACP que le gouverneur intérimaire du Nord-Kivu, Maître Feller Lutaichinlva, est arrivé vendredi à Butembo avec une délégation interinstitutionnelle composée du comité provincial de sécurité et des membres de l'Assemblée provinciale du Nord-Kivu pour une mission d'évaluation de la situation sécuritaire et sanitaire des équipes de riposte à la maladie à virus Ebola.

Ils ont commencé leur visite par une audience vendredi avec les coordonnateurs de la riposte contre Ebola. Un dialogue social a été organisé samedi 11 mai 2019 entre les autorités provinciales et les représentants de différentes couches sociales de la ville de Butembo dans la salle de réunion de la mairie. Les discussions se sont concentrées sur les problématiques sécuritaires et sanitaires. Plusieurs personnes ont pris la parole dont le président de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) de Butembo-Lubero, le premier vice-président de la Société civile coordination provinciale du Nord-Kivu et des journalistes.

Le coordonnateur de la riposte à Butembo, le Dr Justus Nsio, a profité de l’occasion pour expliquer l'évolution de l'épidémie dans la ville avant de leur rappeler l'importance d'une prise en charge médicale rapide. Le dialogue social s'est clôturé par un engagement ferme de différentes couches de la population de Butembo de s'approprier la riposte et d'accepter les consignes des médecins pour lutter contre Ebola.

Le gouverneur intérimaire du Nord-Kivu a annoncé la tenue d'une réunion de haut niveau à Kinshasa pour adopter de nouvelles mesures sécuritaires à Butembo et ses environs. Notons que 295.516 voyageurs sont passés aux points de contrôle et points d'entrée en date du 10 mai 2019, dont 1.019 (0,3 %), ont refusé le contrôle sanitaire.

Depuis le début de l’épidémie, le cumul des voyageurs contrôlés est de 56.866.679. A ce jour, 80 points d'entrée et de points de contrôle sanitaire ont été mis en place dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri afin de protéger les grandes villes du pays et éviter la propagation de l'épidémie dans les pays voisins.

Les infections pendant la grossesse favorisent les complications maternelles, notamment les signes neurologiques, l’insuffisance rénale, l’hépatite et les infections néonatales au fœtus pouvant aggraver d’autres maladies, a indiqué samedi à Kinshasa le Dr Micky Makawani, gynécologue obstétricien au Centre médical Diamant, au cours de la conférence scientifique sur «les infections materno-fœtale».

Le gynécologue Makawani a, dans son exposé sur «La reconnaissance des risques maternels et la prise en charge», fait savoir que les infections maternelles constituent une grave menace sur l’évolution de la grossesse.

Elles sont d’origines virales, parasitaires ou bactériennes, ayant toutes une influence directe ou indirecte sur les fœtus, en occasionnant divers complications telles que les avortements, la prématurité, les malformations, les infections congénitales et la mort dans l’utérus.

Le Dr Makawani a expliqué que la transmission de ces infections de la mère au fœtus se fait par l’interface placentaire et par voie génitale alors que la barrière placentaire et le col utérin sont les mécanismes de protections du fœtus.

Il a révélé que la plupart de ces infections sont asymptomatiques. Elles se manifestent parfois par la fièvre, les troubles respiratoires, etc. La prise en charge est préventive (à travers la vaccination contre différentes maladies) et curative par l’éradication de l’infection, la limitation de la transmission au fœtus ou la diminution des risques des maladies fœtales.

Micky Makawani a révélé que l’accouchement par voie basse comporte plus de probabilité de contamination du fœtus, dans le cas où la mère est une personne vivant avec le VIH (PVV). C’est pourquoi la voie haute ou la césarienne est la plus recommandée pour les mères séropositives.

Au cours de la grossesse, le dépistage du VIH est obligatoire et le cas déclaré séropositif doit être directement mis sous traitement aux antirétroviraux (ARV), a-t-il conclu.

ACP


(TH/SM/PKG)