Un premier bilan avait fait état dans la nuit de deux policiers tués. Mardi matin, deux sources de sécurité et une source médicale ont indiqué qu’un troisième policier avait succombé à ses blessures. L’explosion, survenue non loin de la mosquée Al-Azhar, dans le centre de la capitale égyptienne, a également fait plusieurs blessés et provoqué la mort du suspect qui avait été pris en chasse, selon le ministère de l’Intérieur.

« Alors que des membres des forces de sécurité encerclaient l’homme et étaient sur le point de l’arrêter et de le contrôler, un engin explosif en sa possession s’est déclenché », a expliqué le ministère dans un communiqué diffusé dans la nuit. Dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux mardi matin, on peut voir des policiers rattraper un homme à vélo, puis une explosion.

Les faits se sont déroulés alors que les policiers étaient à la recherche de l’auteur d’une tentative d’attentat à l’explosif près de la mosquée de Guizeh, à l’ouest du Caire, vendredi. L’engin avait finalement été désactivé par les policiers, selon le ministère.

Mauvaise signe pour le tourisme

L’Égypte est en proie à une vague d’attaques de groupes extrémistes depuis que les militaires ont démis, en 2013, le président islamiste Mohamed Morsi. Les attaques se sont principalement concentrées dans la péninsule du Sinaï (nord-est), mais touchent aussi le reste du pays. En décembre, trois touristes vietnamiens et leur guide égyptien ont été tués dans l’explosion d’une bombe artisanale au passage de leur bus, près du site des pyramides de Guizeh.

Samedi, 15 militaires ont été tués ou blessés dans une attaque contre un poste de contrôle dans le Sinaï, où l’armée égyptienne a lancé l’année dernière une offensive pour déloger le groupe jihadiste État islamique (EI) et « nettoyer » son territoire du « terrorisme ».

L’explosion de lundi a eu lieu dans un quartier touristique du Caire, au moment où l’industrie du tourisme, affectée par l’instabilité politique et les attentats ayant suivi la révolte de 2011, tente de reprendre des couleurs. « La devanture de ma boutique et les fenêtres ont été détruites, a dit Kareem Sayed Awad, un barbier. Mais ce n’est pas que ça : des gens sont morts. Il s’agit d’une zone touristique et de pareils incidents l’affectent », a-t-il déploré.

Jeune Afrique


(Yes)