Suite à un plaidoyer du ministre d’Etat et ministre du Plan Modeste Bahati Lukwebo, le gouvernement Tshibala avait réajuste les salaires des membres des cabinets ministérielsenfonction du taux de change à la fin du premier semestre2018.

Les salaires furent donc réajustes aussi bien pourlesmembres des cabinetsque pour les ministres eux-mêmes.Les nouveaux salaires devaient être payes à partir de juillet de la même année. Mais à la surprise générale, si lesministres ont commencé à percevoir leurs salaires indexes à partir de juillet 2018, le ministre du Budget, Pierre Kangudia, a, pour des raisons encore mal définies, continué à programmer et à payeraux membres des cabinets ministériels leurs anciens salaires non-réajustes.

Ce n’est qu’après une série de protestations que ceux qui détiennent les cordons de la bourse se sont résolus à libérer des « compléments» équivalant au différentielentrel’ancien taux et le nouveau salaire. Jusqu’à fin décembre2018, seuls trois mois de ces compléments juillet, août et septembre ont été payés. Tout le monde espérait qu’à partirde janvier2019, les membres des cabinets ministériels seraient payes carrément avec le nouveau salaire réajuste, et que seraient également apures les arrières des moisd’octobre, novembre et décembre 2018. Ils ont dû déchanter car le ministre du Budget a joué l’anciennepartition avec le maintiende la programmation etla liquidation des salaires décriés. Avec comme conséquence l’accroissement de la masse d’arriérés de salaires impayésalors qu’est attendue l’arrivée d’unnouveau gouvernement!

Mécanique maffieuse 

Des informations crédibles soutiennent que les membres des cabinets ministériels sortants pourraient même percevoir leurs indemnités de sortie calculées avec leurs anciens salaires non réajustés. Ce qui ne serait pas du tout juste, d’autant que les ministres ont déjà perçu leurs décomptes finaux calculésen fonction de leurs salaires réajustés depuis décembre 2018. Mais selon ces mêmes sources bien informées, une mécanique maffieuse mise en place dans le ministère duBudget par des collaborateurs véreux, rompus dans l’art du détournement des deniers publics, viserait à calculer les indemnités de sortie des membres des cabinets sortantsavec le nouveau taux et à payer ces indemnités à l’ancien taux, quitte à empocher la différence qui se chiffrerait ainsi à plusieurs millions de dollars.

C’est donc un SOS, une alerte au détournement des fonds lies à leurs salaires réajustésque des membres des cabinets ministériels sortants lancent aunouveau Chef de l’Etat. Ils le prient d’arrêter cette forfaiture et de les rétablir dansleurs droits, c’est-à-dire le paiement intégral des dernierssalaires au taux réajuste en juin 2018,ainsi que leurs indemnités de sortie conformément à ce même taux. « Si les principaux collaborateurs du gouvernement sont traités ainsi, qu’est-ce qu’on ne ferait pas des simples citoyens? s’interroge un conseiller de cabinet sortant.

Tino Mabada/AfricaNews 


(GTM/Rei/Yes)