Cette plateforme qui surveille la situation des prisonniers à travers le pays déplore la malnutrition, l’étouffement ou le manque de soins ainsi que la surpopulation carcérale qui seraient à la base de ces décès estimés à près de 70 depuis le début de l'année en cours. Et ces morts sont enregistrés uniquement dans la prison centrale de Makala.

« On ne peut pas concevoir que la prison centrale de Makala qui a été construite pour 1.500 personnes accueille plus de 10 000 détenus. C’est inacceptable », a déclaré Adu Cole, le coordonnateur de cette fondation.

Cette ONG critique l’accès à la nourriture limité dans cet établissement pénitentiaire car la plupart des prisonniers sont nourris grâce à la nourriture qui vient de l’extérieur, apportée par les habitants de la ville.

« L’État congolais n’a pas les moyens de nourrir 1 000 personnes par jour. 80% des prisonniers mangent de la nourriture qui vient de la cité », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le coordonnateur de FBCP, qui en appelle aux Nations Unies pour enquêter sur des détentions illégales dans le pays, exige de l’État congolais la construction d’autres maisons carcérales pour désengorger la prison de Makala.

Cathy Ibandula