Après sa rencontre hier jeudi avec les prêtres, les séminaristes, les religieux et religieuses, le Pape François a, avant de quitter Kinshasa eu une rencontre avec les évêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) en les rappelant : « Nous sommes des pasteurs et des serviteurs du peuple, pas des hommes d'affaires ! ».

Le 266ème pape de l’Eglise catholique, a par ailleurs invité ses interlocuteurs « à continuer à faire entendre leur voix prophétique pour éveiller les consciences ». Mais, il ne s'agit pas d'une « action politique ».

Et de les exhorter : « En tant qu'Église, nous avons besoin de respirer l'air pur de l'Évangile, chasser l'air pollué de la mondanité, garder le cœur juvénile de la foi. C'est ainsi que j'imagine l'Église africaine et c'est ainsi que je vois cette Église congolaise », en évoquant le livre de Jérémie en son chapitre 1, aux versets 9-10 qui déclare: «Voici, je mets dans ta bouche mes paroles! Vois: aujourd’hui, je te donne autorité sur les nations et les royaumes, pour arracher et renverser, pour détruire et démolir, pour bâtir et planter».

Pour le Pape, «Il faut donc arracher les plantes vénéneuses de la haine et de l'égoïsme, de la rancœur et de la violence; renverser les autels consacrés à l'argent et à la corruption; bâtir une coexistence basée sur la justice, la vérité et la paix; et, enfin, planter les graines de la renaissance pour que le Congo de demain soit vraiment ce dont le Seigneur rêve: une terre bénie et heureuse, plus jamais violentée, opprimée ni ensanglantée».

Boni Tsala

(BT/Yes)