Une vive tension règne à Lubumbashi suite à la marche réprimée des jeunes de Ensemble pour la République. Des gaz lacrymogènes ont été lancés par la police contre ces manifestants, certaines sources contactées par Digitalcongo.net sur le lieu évoquent des blessés.


Un jeune explique que cette marche est organisée contre « les propos ségrégationnistes et séparatistes » tenus par deux ministres du gouvernement. « Nous nous engageons à ne pas tolérer les propos qui peuvent diviser les Congolais », écrit un autre jeune sur Twitter, montrant les images de cette manifestation.


Ces jeunes manifestent contre les propos du ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu. Mais également contre ceux tenus par un autre ministre, Jean-Lucien Bussa, du Commerce extérieur.  Le premier, sans le nommer, aurait qualifié Moïse Katumbi de chauve souris alors que le deuxième – sans citer l’intéressé – a appelé sa base électorale à considérer « d’ennemi » la personne dont « le père n’est pas congolais ». Le président Félix Tshisekedi a condamné ces propos lors du dernier conseil des ministres, la semaine dernière.


Depuis la tenue de ces propos, le nouveau siège du parti de Didier Budimbu (AVC) a été saccagé par des partisans de Moïse Katumbi à Lubumbashi. Des tensions s’observent également entre les militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti au pouvoir, et ceux de Ensemble de Katumbi.  D’ailleurs, le siège de cette formation politique chère à Moïse Katumbi à Kasumbalesa, ville située à 90 kilomètres de Lubumbashi, a été saccagé par des militants de l’UDPS, le mardi 17 janvier 2023.


Dido Nsapu