Le ministre de l’Industrie a, cours du briefing hebdomadaire du gouvernement, alerté la communauté internationale sur les massacres perpétrés dans la partie Est de la RDC. Pour Julien Paluku qui est également un ancien gouverneur de la province du Nord – Kivu, au stade actuel des événements, il s’avère que c’est la planification d’un génocide qui se déroule sur le sol congolais».


Car, explique –t-il, depuis 1994 la RDC est victime des guerres successives. Il a notamment évoqué les guerres de l’AFDL en 1997, du RCD en2002, de Mutebusi et Nkunda en 2004, du CNDP en 2006 et du M 23 en 2008.


Pour Julien Paluku, le CNDP et le M 23 ont toujours ciblé des populations dans le but d’éliminer une partie de la communauté de cet espace. Les terroristes  sur le territoire congolais procèdent par une stratégie d’élimination de toute une communauté.  Une stratégie qui permet à Kigali de survivre au niveau international. Toutes ces guerres se sont fait accompagner des massacres depuis Kasika, Makobola, Kiwanja, Kishishe…


Appuyé par le ministre de la Communication et Médias et porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, il s’est également exprimé sur le bilan de ce massacre en expliquant que celui-ci  s’est alourdi.


Il passe d’une centaine de morts à 272 civils tués, précisant en outre que ce chiffre, beaucoup plus élevé que celui donné lors de l’avant-dernier briefing,  a été consolidé avec les communautés qui ont fait le recensement des victimes.


Le ministre des médias a évoqué au moins 17 enfants. Ce que son collègue de l’Industrie a qualifié d’un crime de guerre. Ce que les terroristes du M23 ont toutefois rejeté en reconnaissant la mort de huit civils dans ce village, tués, par des «balles perdues» lors de combats avec des miliciens.


C’est ici que les deux ministres ont soutenu que ces nouveaux chiffres proviennent  de la société civile et d’une organisation qui regroupe toutes les communautés de la région.


Le ministre Paluku est particulièrement intervenu en précisant que  chaque communauté a pu recenser, à travers les antennes qui sont à Kishishe et environs, les personnes qui sont mortes. Une communauté à elle seule a plus de 105 personnes tuées».


Boni Tsala