Après l'absence de la condamnation de l'agression rwandaise contre la RDC au sommet de la Francophonie qui a eu lieu du 19 au 20 novembre en Tunisie, une levée des boucliers s'est observée en RDC pour dire non à cette organisation culturelle.

Sur ce point, Christophe Lutundula reste clair : "Le retrait de la RDC de la Francophonie n'est pas à l'ordre du jour". Pour le patron de la diplomatie congolaise, le français est inscrit même dans la constitution congolaise et que la RDC était le plus grand pays francophone au monde. Le VPM des Affaires étrangères a appelé les Congolais à faire la part des choses. "Il ne faut pas être naïf. Les États sont des monstres froids comme ceux qui les dirigent. Les États sont motivés par leurs intérêts et ils sont souverains, indépendants. Que la France ou que son chef ait des relations privilégiées avec x ou x chef d'État, c'est son droit. Ce qui compte pour nous, c'est de voir la France avec laquelle nous partageons la langue [...] soit plus active dans la fin de l'agression rwandaise...", a expliqué Lutundula.

Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, qui le complète, pense que quitter la Francophonie serait un "cataclysme" pour cette organisation.

"Aujourd'hui, si la RDC quitte la Francophonie, c'est un cataclysme !", a enfoncé Patrick Muyaya, vantant le fait que le refus du Premier ministre congolais, Jean-Michel Sama Lukonde, de figurer sur la photo de famille à l'ouverture de ce sommet de la Francophonie, à Djerba, a fortement suscité une curiosité diplomatique autour de lui.

Pour rappel, les sénateurs de l’Union Sacrée de la Nation (USN) ont invité, lundi 21 novembre 2022, le Gouvernement Sama Lukonde à suspendre sa participation aux activités de l’Organisation internationale de la Francophonie, par le fait de l’agression de la RDC par le Rwanda et l’Ouganda, sous le label du M23. Dans leur déclaration lue par le sénateur Jean Bakomito, ces élus ont aussi appelé le gouvernement à généraliser l'enseignement de l'anglais au niveau scolaire.

Dido Nsapu

(DNK/Yes)