Le secteur des transports reste le point faible du gouverneur de la Ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila. Apparemment depuis qu’il est aux affaires, l’actuel locataire des avenues Ebeya et Tabu Ley n’a jamais songé à signer un arrêt pour réglementer le prix de la course, chose que faisait régulièrement son prédécesseur André Kimbuta.

Il est possible qu’il ait préféré maintenir la nomenclature laissée par ce dernier désormais honorable Sénateur.

Alors dans ce cas, il devait déployer ses services sur terrain afin de faire respecter la loi. Car le transport est l’un des secteurs stratégiques dans une ville.

Dans ce secteur, ce sont transporteurs privés qui font la loi. Certains d’entre eux expliquent que leurs engins n’appartiennent pas à l’Etat. D’où ils sont libres de fixer les prix des courses.

Ces prix varient à tout moment selon les circonstances. Il suffit d’une menace de la pluie, d’un grand engouement de la population dans un arrêt ou encore des problèmes d’embouteillages pour que le tarif du transport puisse être revu à la hausse.

Il y a quelques mois, à cause de la pénurie des produits pétroliers, les prix du transport avaient pris de l’ascenseur. Mais le gouvernement a réussi à résoudre tant soit peu ce problème de carburants… Même si le prix du litre à la pompe de gaz oil ou de l’essence ont été légèrement augmenté.

Mais pourquoi donc les transporteurs continuent à narguer la pauvre population ? A titre d’exemple, la course dans un mini bus, de Matadi-Kibala à Ngaba revenait à 500 FC avant cette situation de pénurie. Il avait été doublé. Alors que selon les analystes, s’il devait être augmenté, il devait couter autour de 600 Fc. Il en de même de la course Matadi-Kibala- Zando. Selon le décret jusque-là en vigueur, elle coûte 700 FC pour les mini- bus. Mais les personnes qui font cette course doivent débourser entre 2000 et 3000 FC. La course Zando- Kingasani revient à 1000 FC. Mais les Kinois sont obligés de payer le double de ce montant pour pouvoir se déplacer sur ce trajet.

Alors de qui se moque-t-on ? Où est donc l’autorité de la ville ?

En ne réglementant pas le secteur, elle laisse les Kinois à la merci des chauffeurs, les chargeurs, receveurs, les motocyclistes.

De la même manière que l’autorité doit assurer la santé, la sécurité de la population, elle doit également veiller à sa mobilité en mettant à sa disposition des moyens de transport confortables et en veillant sur les prix des transports privés.

Boni Tsala

(BT/Yes)